La ville de Grand-Bassam a accueilli, les 11 et 12 novembre 2021, un séminaire réunissant les hautes autorités militaires ivoiriennes, les officiers des forces navales de la sous-région, les experts civils de la sécurité maritime (cadres des ministères des affaires étrangères et des Transports, universitaires, magistrats, journalistes. Ce séminaire était porté sur le thème : « Dialogue régional sur la sécurité des espaces maritimes en Afrique de l’Ouest : enjeux, défis et perspectives ».
Selon M. Roland Stein, Directeur régional du programme de dialogue de sécurité en Afrique Subsaharienne francophone de la Fondation Konrad Adenauer, le Programme de dialogue de politique sécuritaire (SIPODI) qui accompagne depuis quelques années, la mise en relation et la structuration d’un réseau d’acteurs de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, permet d’offrir une plateforme d’échanges d’expériences, de pratiques et de normes, en vue d’identifier les défis et les solutions communs. C’est d’ailleurs dans ce cadre que les experts venus de plusieurs pays de la sous-région Ouest-Africaine ont tenu l’atelier de Grand-Bassam.
Baisse des attaques dans le Golfe de Guinée
Ce qui permettra aux États de la région de faire face aux défis sécuritaires présents et à venir. Notamment la piraterie, la criminalité, la pollution, l’exploitation illégale des ressources marines, etc.
A ce propos, notons que depuis le début de l’année 2021, la situation sécuritaire s’améliore.
Abdoulaye Fofana, Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’État en mer, d’expliquer que les dernières statistiques font état d’une baisse des attaques et des incidents de sécurité dans le Golfe de Guinée. Surtout au large du Nigéria qui est l’épicentre en matière de piraterie des attaques. A en croire le Secrétaire permanent, c’est une baisse de sécurité de ¾ qui a été enregistrée depuis lors.
C’est dire que des efforts ont été faits pour mettre en place, des architectures de sécurité sous-régionale, des équipements et des ressources avec la mise à disposition des forces qui agissent dans le cadre de la sécurité en mer et dans le cadre de la sécurité maritime en général.
Si l’appui considérable des partenaires internationaux en matière de surveillance et de soutien en logistique a été salué, force est de reconnaître qu’il y a eu une perte de 1, 3 milliard de f CFA en matière de pêche illicite dans la sous-région.
Multiplication de pistes de réflexions
S’inscrivant dans la droite ligne des discussions engagées par les acteurs de la sécurité maritime lors des rencontres précédentes, il a été convenu d’approfondir les réflexions et de maintenir de manière permanente, le cadre des échanges sur les multiples enjeux de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, notamment sur les progrès réalisés dans la coopération régionale.
Olivier Yéo