Société

Les chauffeurs de véhicule banalisés chargent : « Nous exerçons dans la légalité »

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Le secrétaire général du syndicat des chauffeurs de véhicules de tourisme avec chauffeur de Côte d’Ivoire (SYNACVTC-CI) a animé une conférence de presse jeudi 4 novembre 2021 à la maison de la presse à Abidjan-Plateau pour mettre en garde, les chauffeurs de taxis contre de malencontreux incidents observés dans le secteur du transport. Boka N’tapké Jules qui n’est passé par quatre chemins pour cracher ses vérités aux chauffeurs de taxis, a informé que les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) travaillent dans la légalité. Il leur a recommandé de s’en prendre plutôt à leurs responsables d’associations ou de mutuelles. « L’État de Côte d’Ivoire est assez responsable pour réguler le transport et le président de la République a des ministres responsables pour le faire. Nous travaillons dans la légalité. Nous ne pouvons pas exercer une activité sans que les autorités compétentes ne soient informées. Au lieu de s’en prendre à nous, les chauffeurs de taxis devraient s’en prendre à leurs mutuelles et associations qui leur prélèvent des taxes », a craché M. Boka. 

 

« Qu’ils s’en prennent à leurs responsables »

 

La réplique du syndicat des chauffeurs de VTC intervient après plusieurs accusations proférées à leur encontre. Vendredi 22 octobre dernier, dans une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux, un individu s’étant prévalu du titre de chauffeur de taxi, a accusé les chauffeurs de véhicules utilisant l’application mobile « Yango » de gêner leur espace de travail avec des pratiques dans le but de nuire à leurs intérêts. Il a également évoqué un non-paiement des taxes afférentes à l’activité chez leurs concurrents. De telles dénonciations ont été portées vendredi 29 octobre 2021 par Docteur Naférima Koné, présidente de la fédération ivoirienne du patronat et des exploitants de taxis-compteurs (FIPETCA) au siège de ladite structure à Abidjan-Treichville. Elle est allée plus loin pour mettre le pied dans le plat. « L'activité du taxi-compteur est assujettie à plusieurs charges dont l'assurance transport comprenant l'assurance MATCA, plus l'assurance tous risques compris entre 40.000 et 100.000 FCFA pour certains. À cela, s'ajoute la carte du transporteur, c'est-à-dire, l'inscription au registre des transports qui coûte 100.000 FCFA, puis la carte de transport par véhicule ou encore la carte de stationnement qui s'obtient entre 17500 FCFA et 18000 FCFA. Il y a en outre, la patente qui coûte 135480 FCFA l'année, les visites techniques évaluées au bas mot à 250.000 FCFA, les vignettes à 30000 FCFA pour les voitures de 8 à 10 chevaux et environ 44000 FCFA pour les charges liées à la visite technique, sans oublier les charges fiscales liées à la constitution en entreprises qui se chiffrent en centaines de milliers de nos francs. En face, les concurrents Yango et Uber ne circulent qu'avec une assurance "promenades et affaires" dont le coût mensuel ne vaut même pas 10.000 FCFA. C'est avec ceux-là que nous partageons les clients chaque jour », avait-elle dénoncé.

Le président de l’association des chauffeurs de taxis-compteurs du district d’Abidjan, Bakayoko Mamadou, lui, avait invité à une protestation contre la « concurrence déloyale » des propriétaires de véhicules banalisés. Avant de se raviser, malheureusement, le message n’est passé.

Au regard de tous ces arguments, le SG du SYNACVTC-CI, Boka N’tapké Jules, a recommandé « aux chauffeurs de taxis d’aller à l’information ». « Nous avons plus de 23 partenaires qui supportent nos charges. Que les uns et les autres comprennent que pour être utilisateurs de l’application, il faut être transporteur. Donc, nous avons fini avec cette étape. Nous payons nos taxes et ce sont les associations et mutuelles des taxis qui doivent rendre compte à leurs membres. Nous n’avons pas de problèmes et les VTC continuerons d’exercer leurs activités à Abidjan. Ce ne sont pas les intimidations et les agressions qui changeront les choses. Nous avons des traits de ressemblance dans le travail, mais nous sommes deux entités différentes », a-t-il martelé.

Toutefois, le conférencier a révélé que le bilan des agressions fait état de plus de 2 véhicules endommagés, ainsi que des blessés enregistrés. Il a prévenu que des plaintes étaient envisagées pour situer les responsabilités. « Si les agressions se poursuivent, nous allons saisir le ministre de la Sécurité. Les gens nous préfèrent parce qu’il y a de la traçabilité dans notre système », a averti Boka N’tapké Jules.

 

Venance Kokora

 

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