Politique

Annonce de manifestations du PDCI-RDA : Le gouvernement catégorique : «« Aucun désordre ne sera toléré »»

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Le Conseil des ministres de ce mercredi 23 avril 2025 présidé par le Président de la République Alassane Ouattara a été tout particulier, car se tenant au lendemain de la radiation de Monsieur Tidjane Thiam de la liste électorale. Le porte-parole du gouvernement, attendu par les journalistes présents en grand nombre n’a pas dérogé à sa tâche. Il a répondu avec tact à toutes les préoccupations des confrères dont les manifestations que projettent le PDCI-RDA.

Coulibaly, le gouvernement ne souhaiterait pas que les actions de revendications qui seront menées par Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo sèment la zizanie en Côte d’Ivoire. Amadou Coulibaly répondant à une question relative à ces manifestations annoncées du PDCI-RDA a indiqué sans détours « ce dont je peux vous assurer, c'est que le désordre ne sera pas toléré. (…) Si c'est un mot d'ordre qui va dans le sens de la paix, de la construction, il n'y aura aucun problème. Mais le désordre ne sera pas toléré ». Le président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), qui trouve sa radiation « injuste, injustifiée et incompréhensible », envisage de saisir la Cour de justice de la CEDEAO. Par solidarité, les députés des groupes parlementaires PDCI-RDA et PPACI ont boycotté la première session plénière de l’Assemblée nationale, qui s’est tenue hier dans les locaux de l’institution.

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Son homologue du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPACI) avait pour sa part demandé au cours de la célébration de la fête de la liberté le samedi 12 avril à Dabou à ses partisans de se tenir prêts pour le mot d’ordre qu’il va lancer très bientôt. Le gouvernement, selon le ministre de la Communication, n’entend pas empêcher Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo de manifester pour se faire entendre. Seulement, leurs actions doivent rester dans le cadre des lois régissant le pays. «… il est tout à fait normal pour le justiciable d'utiliser toutes les voies de recours qui s'offrent à lui. Donc làdessus, il n'y a pas de commentaire à faire. Ce sont des voies que la démocratie offre. Ce sont des recours que la démocratie offre, que l'État de droit offre. Il est tout à fait légitime qu'un justiciable utilise toutes les voies de recours qui lui sont offertes. Mais cela doit être fait dans l'ordre », prévient-il. Pour Amadou Coulibaly, le gouvernement ne saurait accepter que des leaders politiques mettent à mal la paix et la sécurité que le chef de l’Etat a mis tant de mal à bâtir depuis son accession à la magistrature suprême, en avril 2011.

Le gouvernement nullement impliqué dans la radiation de Tidjane Thiam

Le gouvernement, martèle le ministre Amadou Coulibaly, n’a rien avoir dans la radiation du président du PDCI-RDA de la liste électorale provisoire, soulignant que la justice agit en toute indépendance depuis la prise de pouvoir par Alassane Ouattara. Pour lui, il était important de revenir aux fondamentaux d'un Etat de droit qui est basé sur le respect des textes en la matière. Il rappelle que les deux instances qui gèrent les questions électorales sont la Commission Electorale Indépendante (CEI), et le Conseil constitutionnel qui se prononce sur la validité des candidatures. L’essentiel pour le ministre de la Communication est de bâtir un Etat de droit.

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Ce qui à ses yeux est en train d’être fait par le président de la République, en dépit de ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face. « C'est facile donc de voir partout la main de l'État. Mais je peux vous assurer que le président de la République est en train de réussir à construire l'État de droit, qu'il veut que notre pays devienne, un pays respectueux de ses textes, un pays respectueux de sa Constitution, un pays respectueux des décisions de justice qui sont prises. (…) Maintenant, je peux comprendre que certains opposants, dans leur désarroi ont beau jeu de voir la main de l'État partout, mais dans les pays démocratiques, ce n'est pas comme cela que les choses sont perçues ». Le porte-parole du gouvernement indique que si la décision de la radiation de Tidjane Thiam implique le retrait de son passeport, alors cela sera fait.

 L’idée inavouée du dialogue souhaité par l’opposition

Amadou Coulibaly s’est à nouveau prononcé sur le dialogue politique que des partis politiques de l’opposition appellent de tous leurs vœux avant le scrutin présidentiel. Il ne voit pas la nécessité d’un dialogue politique, dès lors que toutes les institutions fonctionnent. Selon son analyse, l’idée inavouée de cette démarche est d’aller vers « des arrangements politiques qui ne sont pas conformes aux textes ». Le pays dans ce cas ne sera jamais un Etat de droit. « Un pays sans règle où au gré des intérêts, on fera chaque fois un genre de chantage ». Les récentes démission des représentants du PPA-CI et du PDCI-RDA de la CEI, n’ont pas échappé aux échanges entre le porte-parolle du Gouvernement et la presse. Amadou Coulibaly sur cette question a fustigé l’attitude des démissionnaires en ces termes : « Vous ne pouvez pas aller prêter serment, entré dans cette commission pour servir votre pays, et puis décider d’en sortir sur injonction d’un parti politique. C’est un parjure. Le parjure est punissable ». Pour terminer, le porteparole du gouvernement rappelle une fois de plus que l’élection présidentielle du samedi 25 octobre 2025 sera démocratique, apaisée et transparente.

Aristide OTRE

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