La ministre d’État, ministre des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire, Kandia Camara, a livré ce lundi, la position de la Côte d’Ivoire face aux enjeux globaux qui minent le monde.
Kandia Kamissoko Camara a porté la voix de la Côte d’Ivoire, ce lundi 27 septembre 2021, à l’Assemblée générale des Nations unies. Dans son discours, la cheffe de la diplomatie ivoirienne a évoqué la pandémie à Coronavirus, la réconciliation nationale dans son pays, le terrorisme sur la paix mondiale... « Depuis sa survenue en 2019, la pandémie de la COVID-19 bouleverse profondément notre mode de vie et exacerbe les fragilités multiples auxquelles notre monde est déjà confronté ». Concernant cette pandémie qui éprouve le monde, elle a plaidé en faveur de l’accroissement de l’aide publique au développement, de l’annulation de la dette et de la promotion de financements innovants, en soutien aux efforts nationaux de mobilisation des ressources ‘’pour construire ensemble, un monde plus sûr et plus résilient’’. « Je voudrais lancer un appel pressant à une mobilisation accrue face au danger que représente la menace terroriste pour nos pays, notamment les plus pauvres », a indiqué Kandia Camara. Par la suite, elle a fait un bref bilan des actions sanitaires engagées par son pays dans sa lutte contre cette pandémie : « Mon pays a lancé depuis le 15 février 2021, une vaste campagne de vaccination contre la COVID-19, avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux. À la date du 15 septembre 2021, environ un million cinq cent mille personnes ont été vaccinées. Notre objectif est d’atteindre, d’ici fin décembre 2021, une couverture vaccinale de 60% de la population de plus de 18 ans, en maintenant un rythme quotidien d’au moins 20 à 30 mille doses ». Quant au terrorisme, elle a évoqué la situation interne à son pays. « En Côte d’Ivoire, nous avons enregistré depuis le début de cette année 2021, pas moins de cinq attaques ayant occasionné de nombreuses victimes. Fort heureusement, plusieurs autres attaques terroristes ont été déjouées grâce à la vigilance et à la vaillance de nos forces de défense et de sécurité ».
À cet égard, elle a rappelé que la Côte d’Ivoire a signé, le 03 juin 2021, un Mémorandum d’Entente avec le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, dans le cadre du Programme CT-Travel, qui vise à prévenir et à détecter les infractions terroristes, ainsi que d’autres crimes graves, par l’utilisation des renseignements préalables concernant les voyageurs et les dossiers passagers. Et que « de même, en partenariat avec la France, une Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme (AILCT) vient d’être installée, à Jacqueville dans le Sud du pays, avec pour ambition de contribuer à créer à terme, une communauté et une culture de lutte contre le terrorisme en Afrique ». En outre, la cheffe de la diplomatie ivoirienne a lancé un appel fort à cette tribune sur la position de son pays concernant la réforme de cette organisation mondiale : « La Côte d’Ivoire réitère son attachement à la nécessaire réforme du Conseil de sécurité, afin de l’adapter aux réalités du monde, au regard des profondes transformations géopolitiques et économiques intervenues au cours de ces dernières décennies », a réclamé la ministre d’État.
Pour Kandia Camara, la Côte d’Ivoire, après avoir surmonté les soubresauts sociopolitiques qu’elle a connus ces dernières années, reste, dans toutes ses composantes politiques et sociales, résolument engagée dans un processus vertueux et irréversible de réconciliation nationale et de cohésion sociale.
C’est dans cette perspective, selon elle, que le Président Alassane Ouattara s’est entretenu avec ses prédécesseurs Henri Konan Bédié, le 11 novembre 2020, et Laurent GBAGBO, le 27 juillet 2021. « Ils sont convenus, à l’issue de ces rencontres, de la nécessité de maintenir le dialogue et de conjuguer nos efforts en vue de promouvoir la réconciliation nationale, condition indispensable à la préservation d'une paix et d'une stabilité durables en Côte d’Ivoire ». Cela, pour constituer ainsi, un solide préalable à tout processus de développement harmonieux et durable dans l’intérêt des populations ivoiriennes. « Ces rencontres qui seront suivies de plusieurs autres afin de restaurer la confiance entre tous les acteurs politiques, sont le prolongement d’une série de mesures hardies que le Président de la République a prises, en vue de poursuivre et de renforcer la dynamique d’apaisement de l’environnement sociopolitique, enclenchée depuis 2011 », a soutenu la ministre.
« Dans le cadre d’amélioration du bien-être des populations, les questions de santé, d’éducation et d’inégalités sociales requièrent de notre part, une attention soutenue. Il nous apparait urgent d'agir prioritairement sur le renforcement de la résilience du système éducatif par l’amélioration de l’équité, de l’inclusion et de la connectivité numérique », a exhorté l’émissaire d’Alassane Ouattara.
« Le Gouvernement ivoirien qui, depuis 2015 a rendu l’école gratuite et obligatoire (ndlr : sous sa gouvernance de l’école) pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, ne ménagera aucun effort pour atteindre l'objectif d’un taux de scolarisation à 100 %. À cet effet, les conclusions des Etats généraux de l’éducation lancés le 19 juillet 2021, ambitionnent de consolider les acquis et de porter un regard diagnostic sur le système éducatif, en vue de générer des solutions concertées et innovantes aux défis de l’école ivoirienne ».
Ténin Bè Ousmane avec Sercom