
Celle-ci a assigné son parti en justice suite à son "exclusion temporaire" du bureau politique, le 3 octobre 2024, par le conseil de discipline. La première audience s'est déroulée le 28 mars 2025 au tribunal. La seconde est prévue le 21 avril prochain. En attendant, coup de théâtre ! M Thiam prend une décision pour annuler la décision du Conseil de discipline. Quelles peuvent être les conséquences de son acte au plan juridique, surtout que Valérie Yapo attaque, outre la décision du conseil de discipline, la légalité de M Thiam à la tête du Pdci ? En effet, dans l'assignation du Pdci en justice, Valérie Yapo a attaqué l'élection de son président à la tête de son parti politique.
Elle a rappelé que celui-ci a été élu en violation des textes du Pdci qui indiquent clairement que le président dudit parti doit être Ivoirien au moment de son élection. Or, soutient-elle dans son assignation, M Thiam ne l'était pas, puisqu'il avait acquis la nationalité française étant majeur. Vu les dispositions du code de la nationalité en son 48, il est clair que Tidjane Thiam était Français au moment de son élection. En tout état de cause, la décision du président du Pdci est encore une reculade. Thiam s'est ainsi déculotté encore au Pdci devant Valérie Yapo. Il s'était déculotté devant Jean-Louis Billon, quand il a suspendu la convocation de ce dernier devant le bureau politique. Une source au Pdci avec qui nous avons échangé, relève "un amateurisme dans la gestion de son parti" et "une improvisation dans le fonctionnement de ses organes". "Nous sommes dans la cacophonie. On verra où tout cela va nous mener", a-t-il conclu.
Yacouba DOUMBIA