C’est depuis sa ville natale de Dabakala, qu’il a choisi d’annoncer urbi et orbi sa candidature à l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire. Au-delà de cette annonce sur les terres de ses ancêtres, Jean Louis Billon a mis un autre symbole à son annonce. Il a choisi un 25 octobre pour dire qu’il sera dans les starting-blocks à l’élection qui aura lieu le 25 octobre 2025 dans son pays. Habillé dans les symboles du PDCI-RDA, le député de Dabakala que beaucoup voyaient déjà venir, a donc franchi le rubicond et a donné la primeur de cette information à ses parents. « 2025 est un rendez-vous déterminant pour notre pays. Les enjeux sont si importants que nous devons être exigeants envers les candidats à la plus haute fonction de l’État.
J’ai toujours répondu présent à tous les grands rendez-vous de notre pays, j’ai apporté ma contribution sans faiblir. J’aime mon pays, j’aime la Côte d’Ivoire. En 2025, il en sera de même. Je serai présent. Il faudra compter sur moi. Je déclare solennellement que j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025. Je me présente pour gagner. Je lance un appel à toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens afin de me rejoindre pour élaborer ensemble un grand projet national ; le projet de la Côte d’Ivoire qu’on aime. En 2025, la Côte d’Ivoire a rendez-vous avec son destin et j’y serai », a indiqué Jean Louis Billon devant les militants du PDCI-RDA qui ont pris d’assaut le siège du vieux parti de Dabakala. Même si cette candidature n’est pas encore actée par le parti et sa haute direction, tout porte à croire que cette déclaration d’intention va sonner fortement dans les oreilles de Tidjane Thiam qui est actuellement en tournée dans l’Ouest du pays pour appeler ses militants à s’inscrire sur la liste électorale.
Ce vendredi 25 octobre 2024, Jean Louis Billon ne s’est pas contenté seulement d’annoncer sa candidature à une élection. Dans sa déclaration, il est une fois de plus revenu sur certains travers de la direction actuelle du PDCI-RDA. Dans cette dynamique, le désormais candidat à l’élection présidentielle de l’année prochaine en Côte d’Ivoire, a fait une mise en garde à la direction de son parti contre le favoritisme et le tribalisme dont il semble déjà avoir été victime. « Nous sommes le 25 octobre 2024, et dans un an jour pour jour, la Côte d’Ivoire aura rendez-vous avec son destin, elle choisira son chef de l’État. Ce rendez-vous démocratique sera d’une importance capitale pour notre pays la Côte d’Ivoire et pour le PDCI-RDA, en particulier. Je formule le vœu que notre parti, le PDCI-RDA, soit à la hauteur de ce rendez-vous historique. Il doit montrer l’exemple. J’en appelle au sens de la responsabilité des principaux acteurs. Ce scrutin présidentiel de 2025 oblige l’ensemble des acteurs du PDCI-RDA, si nous voulons être dignes des Présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié.
C’est la raison pour laquelle il nous faut organiser un bureau politique suivi du 13e congrès ordinaire, rappelons que le congrès reste l’instance supérieure du parti. Il faudra ensuite tenir la convention pour choisir celui d’entre nous qui aura le plus de chance de remporter l’élection présidentielle de 2025. Je formule également ici le vœu que cette convention soit placée sous le signe d’un rendez-vous démocratique, libre et transparent, sans artifice, sans favoritisme, sans violence, et dénué de tribalisme. Je tiens très sincèrement à remercier ici tous les militants qui se sont battus et qui continuent de se battre pour la survie du parti, l’héritage que nous ont laissé nos pères, les Présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié. Le PDCI-RDA vivra. Merci à vous vaillants combattants », a ajouté Jean Louis Billon. Si cette annonce du député de Dabakala est loin d’être une surprise, tout porte à croire qu’après son élection arrangée à la tête du PDCI-RDA en décembre 2023, c’est maintenant que le plus dur va commencer pour Tidjane Thiam. Aujourd’hui, c’est Jean Louis Billon qui a pris ses responsabilités. Or, l’on sait que des cadres et non des moindres au PDCI-RDA, comme Yasmina Ouegnin, Thierry Tanoh et Maurice Kacou Guikahué, ne sont pas totalement en phase avec l’ancien patron du Crédit Suisse. Après Billon, who’s next ? Wait and see !
Kra Bernard