La Côte d’Ivoire reste sur la menace d’actions terroristes, comme en témoigne l’inculpation de ces 29 individus pour « participation à des faits de terrorisme ».
L’arrêté qui s’en fait l’écho, indique que le cerveau de cette opération est un certain Guindo Adou, né à Bankass au Mali. Commerçant, celui-ci réside à Duékoué. Il est accusé de financer le terrorisme. Ont été également mises en cause, d’autres personnes portant le même nom patronymique.
Il s’agit de Guindo Beidari, né lui aussi à Bankass au Mali et commerçant, résidant à Abobo Biabou ; de Guindo Boureima dit Sory, également né à Bankass au Mali, qui est convoyeur de car dans une société de transport de la place et résidant à Yopougon Niangon Nord. Commerçant à Dimbokro, Sow Alassane, de nationalité mauritanienne, est également inculpé pour les mêmes faits.
Ils sont de diverses couches sociales
Outre ces commerçants, d’autres corps de métiers ont trempé dans cette préparation d’actions terroristes. On trouve, en effet, des bouchers, des vendeurs de bétail, des boutiquiers, des éleveurs, des conducteurs de tricycles, des marabouts et même un imam. Au nombre des mis en cause, on peut citer Sangaré Moussa, né à Bouaké et qui réside à Bouaké, quartier Belle Ville où il vend du bétail. On peut aussi citer Diallo Adama, de nationalité burkinabé, qui est conducteur de tricycle à Bouna.
Bouna où est né Bamba Daouda, vendeur de bétail lui aussi à Bouaké. Comme lui, Sidibé Idrissa, de nationalité burkinabé, est vendeur de bétail à Doropo dans la région du Bounkani. Bouvier à Arrah, Tall Idrissa Adam, Burkinabé, est également impliqué dans ce projet funeste visant à endeuiller la Côte d’Ivoire. À l’évidence, leurs activités de vendeur de bétail ne servent que de cache-sexe à leurs actions funestes d’agents de djihadistes.
Imam, marabouts et hommes en armes dans le réseau
Dans la même région du Bounkani, précisément à Doropo, réside un autre membre de ce réseau, en la personne de Sidibé Adama, né à Bama au Burkina Faso. Employé de boulangerie, il est « inculpé d’affiliation à une association ou participation à une entente en vue de préparer ou de commettre des actes terroristes ». Il est de mèche avec Sidibé Amadou, né à Koby au Burkina Faso et qui est éleveur à Tehini. Diallo Boukary, né à Nouna au Burkina Faso, boutiquier et domicilié à Ferkessédougou, est lui aussi, membre de ce réseau malfaisant, qui a été démantelé.
Ces obscurs individus se sont attaché les services d’hommes en armes, en la personne du sergent-chef des Eaux et Forêts, Yéo Pegnanchiere, Ivoirien, résidant à Dabakala ; et Palé Timon, Ivoirien, garde pénitentiaire à Daloa. Comme pour couvrir leur funeste projet d’un brouillard mystique, ils ont enrôlé un guide religieux et des marabouts dans leur aventure. Ont été ainsi embarqués dans cette ténébreuse affaire, un imam du nom de Diallo Daouda, né à Ayamé et résidant à Port-Bouët. Deux marabouts ont également mordu à l’hameçon.
Il s’agit de Diallo Ibrahim Sombo, de nationalité burkinabé, qui réside à Méagui au quartier « Nitro » et Barry Alaye, né à Louta au Burkina Faso, maître coranique et marabout et résidant à Jacqueville. Ces 29 individus, de mauvais aloi, ont vu leurs avoirs gelés par le gouvernement ivoirien dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux.
La population a là, la preuve que les autorités travaillent à assurer leur sécurité en déjouant des projets de déstabilisation ou d’attaques terroristes.
Assane Niada