Politique

En tournée dans la région de la Nawa: Tidjane Thiam a encore menti

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À Soubré, Tidjane Thiam a donné dans le populisme et la manipulation. (Ph : DR)
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Au cours du meeting qu’il a tenu le samedi 22 juin 2024 à Soubré, le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a cru devoir attaquer le pouvoir en donnant dans le populisme et la manipulation. Et cela, en distillant des ressentis et affirmations qui jurent avec les réalités du terrain.

Au cours de ce meeting, Tidjane Thiam a voulu saisir cette tribune pour faire la morale au pouvoir et à son chef d’orchestre Alassane Ouattara, en décochant des piques à tort et à travers. Croyant, en effet, taper sur le pouvoir, il a tiré sur ceux qui ont géré la Côte d’Ivoire du temps où son parti, le PDCI-RDA, était aux commandes de l’État. Parlant des infrastructures routières dans la région de la Nawa, il en a déploré aussi bien l’insuffisance que l’état jugé déplorable dans lequel elles se trouvent. 

Le président du PDCI-RDA se tire une balle dans le pied

« Malheureusement, cette zone aux richesses économiques indéniables demeure l’une des moins nanties en infrastructures, entraînant dans la région, et nous le regrettons amèrement, beaucoup de décès de femmes au moment de l’accouchement chaque année », a d’abord déploré le président du PDCI-RDA. Et Thiam d’ajouter : « Les routes économiques, notamment pour l’évacuation des productions agricoles, pour le déplacement des personnes, sont encore trop peu nombreuses, dans un état déplorable, voire inexistantes. Ce n’est pas acceptable… ». Le disant, Tidjane Thiam laisse d’abord sous-entendre que la région de la Nawa n’a pas été dotée en infrastructures routières dignes de ce nom durant les 39 ans passés par le PDCI au pouvoir. Il jette ainsi une pierre dans le jardin de ceux qui ont dirigé la Côte d’Ivoire sous l’ère PDCI-RDA.

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Par ailleurs, le nouveau venu dans l’arène politique nationale ne dit pas vrai quand il fait croire que « cette zone aux richesses économiques indéniables demeure l’une des moins nanties en infrastructures ». En effet, depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, la région de la Nawa a été dotée de plusieurs infrastructures socioéconomiques qui impactent le quotidien des populations. On peut citer, entre autres, l’hôpital général de Méagui, inauguré en avril 2022 ; le barrage de Soubré, inauguré en 2017. À ces infrastructures, s’ajoutent de nombreuses écoles bâties dans la région ces dernières années. Au primaire et préscolaire par exemple, la région est passée de 1310 salles de classe en 2011 à 65,5% de plus en 2023. Au secondaire, l’on est passé de 7 collèges en 2011 à 15 en 2023. Sauf à vouloir donner dans le populisme, Tidjane Thiam ne peut donc avancer que cette région n’a pas été pourvue en infrastructures.

Voici les solutions concrètes apportées aux populations

Tout comme il est mal inspiré de vouloir s’ériger en donneur de leçons de gestion de pouvoir en flattant l’égo de la foule à coups de propos populistes du genre : « Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou se maintenir au pouvoir, c’est d’abord et avant tout, apporter des solutions concrètes aux souffrances des populations qui nous ont accordé leurs suffrages » ou « On dirige le pays pour toute la Côte d’Ivoire, pas seulement pour Abidjan » ou encore « Il faudra surtout mettre l’humain au centre de toutes nos actions ». En proférant ces paroles spécieuses, Tidjane Thiam est peut-être dans son rôle d’opposant mais, il fait preuve de mauvaise foi en voulant faire croire qu’Alassane Ouattara et son gouvernement n’apportent pas de « solutions concrètes aux souffrances des populations » ou ne « mettent pas l’humain aux centre de « (leurs) actions » ou limitent leurs actions au seul District d’Abidjan. C’est faire injure à l’intelligence des Ivoiriens, qui voient que bien des villes de l’intérieur ont été transfigurées par la construction, ces 13 dernières années, de nouvelles infrastructures routières, sanitaires et éducatives. Le cas du pont de Bouaflé, de celui reliant Adzopé à Bettié, du bitumage des routes Tiebissou-Didievi, Dimbokro-Bocanda, Yakassé Attobrou-Béttié ; des universités de San Pedro, Man, Bondoukou, pour ne citer que ceux-là.

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À ces solutions apportées aux besoins des populations, on peut ajouter des actions sociales qui ont un réel impact sur le quotidien de celles-ci comme le relèvement des salaires des fonctionnaires ; l’octroi à ceux-ci de primes en fin d’année ; l’attribution de filets sociaux aux ménages les plus démunis ; l’octroi de rentes viagères aux anciennes gloires du football, des arts et de la culture ; l’assistance régulière apportée par le ministère de la solidarité aux familles sinistrées. Autant d’actions posées par le gouvernement et qui visent à rendre aux citoyens leur dignité. Ce n’est donc pas à Alassane Ouattara qu’on ferait la leçon en l’exhortant à mettre l’humain au centre de ses actions.

 

Assane Niada

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