Il a fait une communication autour du thème : « les grandes innovations du nouveau statut général de la Fonction publique ». L’invité de EPR a indiqué que contrairement à ce que d’aucuns veulent faire croire, la Fonction publique n’est pas en sureffectif.
Nous ne sommes pas en sureffectif
L’effectif des fonctionnaires de Côte d’Ivoire est de 285 000, hormis les militaires, les gendarmes et les policiers. Selon le Directeur Général de la Fonction publique, ce chiffre représente moins de 1% de la population ivoirienne, qui est de l’ordre de moins de 30 000 000 d’habitants. « Nous ne sommes pas en sureffectif. Certains observateurs par ce mécanisme, veulent nous mettre dans une forme de complexe pour dire que nous sommes des gens payés à ne rien faire, que nous sommes nombreux. Ce n’est pas vrai. Je l’assume. Je mets quiconque au défi de nous démontrer le contraire », affirme d’un ton catégorique Soro Gninagafol.
Pour lui, non seulement la Fonction publique n’est pas en sureffectif, mais en plus il y a des corporations qui sont en manque de personnels.
Si l’Etat de Côte d’Ivoire a les moyens, ce sont 59 000 personnes qu’il doit recruter au titre de l’année 2025
Le Directeur général de la Fonction publique parle de « déficits énormes dans certains secteurs ». A ce jour, les besoins de recrutements de la Fonction publique pour l’année 2025 sont de l’ordre de 59 000 agents. « Si l’Etat de Côte d’Ivoire a les moyens, ce sont 59 000 personnes qu’il doit recruter au titre de l’année 2025 », affirme le DG de la Fonction publique.
L’un des autres problèmes qu’il a évoqué est l’envie démesurée pour plusieurs fonctionnaires à vouloir travailler coûte que coûte à Abidjan. Ce qui de l’avis de Soro Gninagafol fait qu’il y a des services en sureffectif à Abidjan et en sous-effectif au plan national. « Les gens ne veulent pas quitter Abidjan. Ceux qui sont Atchans, Ebries et consorts, pardon libérez Abidjan. Je ne sais pas pourquoi les gens ne veulent pas quitter Abidjan. Ils sont accrochés à Abidjan ».
Ce qui selon Soro Gninagafol fait qu’au moment des affectations, ce sont des plaidoyers qui sont faits à longueur de journées par les fonctionnaires pour ne pas qu’on les affecte hors d’Abidjan.
Pourtant, il fait remarquer qu’Abidjan est la ville la plus chère de Côte d’Ivoire. Pour étayer ses propos, le DG d la Fonction publique fait allusion, entre autres, aux coûts du loyer, du transport, sans oublier les embouteillages et le stress.
Pour le reste, le conférencier indique que le nouveau statut général de la Fonction publique offre de nombreuses opportunités aux fonctionnaires de Côte d’Ivoire.
Prenant la parole, le président national de EPR, Solomann Abraham Sanogo a souligné que l'objectif de ces RDV de l'EPR est de créer un espace de dialogue ouvert où les populations ivoiriennes pourront explorer des idées, poser des questions, et approfondir leur compréhension des sujets cruciaux qui façonnent la nation. En un mot, il s’agira de permettre au citoyen lambda de mieux comprendre et de s’approprier tous les grands projets et programmes gouvernementaux.
Aristide Otré