Ces élections concernent 10 circonscriptions, notamment San-Pedro, Oumé, Tiassalé, Gohitafla, Ferkessédougou, Koumbala, Dabakala, Kouibly, Sarhala et la région du Guémon. La campagne en vue de ces élections partielles ont débuté le samedi 25 novembre 2023 et se sont achevées hier jeudi 30 novembre à minuit.
Une campagne dans un climat apaisé
Globalement, on note que la campagne électorale s’est déroulée dans un climat apaisé. Hormis les actes de vandalisme perpétrés à Tiassalé où les affiches à l’effigie du candidat du RHDP, Alpha Sanogo, ont été déchirées, la campagne dans l’ensemble s’est bien passée. Et pourtant, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a appelé à une campagne et à un scrutin apaisés. « (…) Je vous exhorte à ne pas recourir à la violence. Je vous exhorte à ne pas vous battre. Aidez la commission électorale indépendante », a recommandé Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le mercredi 22 novembre 2023 au cours de la remise des affiches et des spécimens des bulletins aux candidats. Arguant que le plus important, est de séduire les électeurs par le programme qu’on leur propose. « Ça vous rapproche de la population. C'est la population qu'il faut séduire. Une élection, c'est un jeu de séduction. Il s'agit tout simplement pour le candidat, d'aller convaincre de la pertinence et de la justesse de son programme vis-à-vis de la population. Et il appartient à la population de déceler à travers le programme proposé par le candidat, ce qui lui va pour son bien-être », a souligné le président de la CEI.
Des cadres du RHDP aux côtés des candidats
Au cours de la campagne électorale, des candidats du RHDP ont reçu la visite de certains cadres. Au nombre de ceux-ci, l’on peut citer entre autres, le Secrétaire exécutif, Cissé Ibrahima Bacongo, le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré, ceux de la Communication, par ailleurs, porte-parole du Gouvernement, Amadou Coulibaly, de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Demba.
Le candidat du RHDP, Bamba Sindou, aux élections municipales à Sarhala, a reçu le mardi 28 novembre 2023, des soutiens de taille. En l’occurrence, ceux du Secrétaire exécutif du parti, Cissé Ibrahima Bacongo et des ministres Mamadou Touré et Amadou Coulibaly. Le Secrétaire exécutif du RHDP a eu des rencontres avec les différentes communautés et familles locales, ainsi qu'avec des couches de la commune et les différentes organisations socioprofessionnelles au foyer des jeunes. Il leur a parlé des enjeux locaux de ces élections et des préoccupations des habitants. Quant aux ministres Mamadou Touré et Amadou Coulibaly, ils ont sillonné les localités de Filasso, Naviguevogo, Madina et Fizankoro. Ils ont dénoncé les actes de violence, qui ont conduit à l’interruption du scrutin du 2 septembre dernier. Les deux ministres ont par la suite, invité les populations à cultiver les valeurs de tolérance, de fraternité, de l’entente, en somme de cohésion sociale. Pour le vote du samedi 2 décembre 2023, Mamadou Touré et Amadou Coulibaly ont invité les populations à ne pas se tromper, ils doivent faire le bon choix : celui du développement que porte le candidat Bamba Sindou pour le compte du RHDP. Le ministre Pierre Dimba était pour sa part, au quartier général (QG), d’Alpha Sanogo, le candidat du parti aux élections municipales à Tiassale, le mercredi 29 novembre. Dans un langage franc, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, par ailleurs, président du Conseil régional de l’Agneby-Tiassa, a exhorté les militants et sympathisants, singulièrement les indécis, à faire le bon choix : celui de la lucidité, de la raison, de la cohésion sociale et surtout du développement, pour qu’au soir du 2 décembre, Alpha Sanogo soit le nouveau maire de la commune de Tiassalé.
Il reste à souhaiter que les élections se passent dans le calme et la paix. C’est un vœu cher au président de la CEI. « Si vous n'êtes pas contents de la CEI, parce qu’à la CEI, il y a des tricheurs, saisissez automatiquement le Conseil d'État. Nous allons accepter toute sorte de railleries et même d'accusations. Mais n'ayez pas recours à la violence. Ne vous attaquez plus à la Commission électorale indépendante. Et je mets quiconque au défi de le faire désormais. Ne soyez pas porteurs des germes de violence, parce que si par votre faute, on prend l'enfant de quelqu'un en train de porter atteinte à l'intégrité physique, matérielle, nous allons porter plainte », avertit Ibrahime Kuibert Coulibaly.
Aristide Otré