Politique

Réinscription de Gbagbo sur la liste électorale/Cissé Bacongo : « Il n’y a pas d’autres solutions qu’une loi d’amnistie »

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Le Secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Ibrahima Bacongo, invite les partisans de Gbagbo à éviter de prendre la rue pour la réinscription de leur leader sur la liste électorale. (Ph : DR)      
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Le Secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Cissé Ibrahima Bacongo, a animé une conférence de presse le jeudi 25 avril 2024 au siège du parti. Les sujets qui alimentent l’actualité nationale étaient au cœur de l’intervention du ministre gouverneur. Tour à tour, il a abordé la question du retour de Guillaume Soro, de l’investiture annoncée de Laurent Gbagbo pour la présidentielle de 2025, ainsi que le rattachement de la commune du Plateau au District autonome d’Abidjan.

À dix-huit mois de la présidentielle, les commentaires vont bon train. Le parti de Laurent Gbagbo est celui-là qui fait le plus de bruit comme à son accoutumée. Le dernier né des partis politiques ivoiriens, ce parti a été créé le 17 octobre 2021, croit que tous ses désirs sont réalisables, comme l’annonce de l’investiture de Laurent Gbagbo pour la présidentielle de 2025. Cissé Ibrahima Bacongo, interrogé sur les raisons qui poussent le président Ouattara à ne pas prendre de mesures pour éviter au président du PPA-CI de subir ce qu’il a vécu par le passé, a déclaré : « Laurent Gbagbo est condamné par la justice. Alassane Ouattara n’était pas condamné par la justice. Mais par des décisions politiques, c’est différent. Dans le cas de Laurent Gbagbo, la voie est simple. C’est une loi d’amnistie.

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(…) Il n’y a pas d’autres solutions. Et ce n’est pas en allant dans la rue pour faire ce qu’ils (ndlr : ses partisans) envisagent de faire que le président Alassane Ouattara va céder. S’ils ont en mémoire le 18 février 1992, ils ne vont pas faire ça. S’ils ont en mémoire le 18 février 1992, ils ne vont pas se dire qu’ils vont faire pression sur lui dans la rue. Au contraire, ils vont l’exciter davantage. Je crois que Laurent Gbagbo sait à quoi s’en tenir. Il faut qu’il parle. Il faut que lui et le président se parlent, continuent de se parler en frère et puis certainement, la solution va être trouvée.  Mais la voie qu’ils empruntent est une voie de perdition ».   

Le retour de Soro Guillaume n’est pas subordonné à son adhésion au RHDP

Autre chapitre abordé par le Secrétaire Exécutif du RHDP, les déclarations sur le retour de Guillaume Soro. Cissé Ibrahima Bacongo a balayé du revers de la main, les informations selon lesquelles le RHDP conditionne le retour de Guillaume Soro à son adhésion au RHDP. « Laurent Gbagbo est venu. On ne lui a pas demandé d’adhérer au RHDP. Blé Goudé est avec nous tous les jours. On se voit. On se parle. Pourtant, il a son COJEP. Il a son parti. Pourquoi devons-nous faire de l’adhésion de quelqu’un à notre parti, la condition à telle ou telle chose ? Il faut sortir de toutes ces pistes de polémiques. Il faut sortir de toutes ces rumeurs parce que c’est cela qui crée les conditions de la division, de la méfiance et autres.

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En ce qui me concerne, en tant que Secrétaire exécutif du RHDP, je n’ai jamais assisté à une réunion. Je n’ai jamais assisté à une conversation ou participé à une conversation au cours de laquelle la question de l’adhésion de Pierre ou de Paul, de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a été soulevée comme une condition à son retour au pays. (…) Peut-être que de tels échanges ont pu avoir lieu quelque part (…) De la position où je suis, je ne sais pas ». Le porte-parole adjoint du RHDP, le ministre Mamadou Touré, présent à la conférence de presse, a exprimé son point de vue sur cette question de retour conditionné de Guillaume Soro. « Cette information a été donnée par l’ex-PAN. Peut-être qu’il serait bon qu’il nous dise clairement le nom de ceux qui lui ont posé ces conditions ».  Puis d’ajouter : « Si Soro Guillaume veut rentrer, qu’il rentre. Mais on a plutôt l’impression qu’on veut rentrer, sans rentrer. On cherche des boucs-émissaires pour justifier ce non-retour. Il n’y aura aucune action d’hostilité du RHDP au retour de qui que ce soit. Qu’il vienne ».

Du rattachement de la commune du Plateau au District autonome d’Abidjan

Une question qui a suscité de l’intérêt au cours de cette conférence de presse, le rattachement de la commune du Plateau au District autonome d’Abidjan. « La commune du Plateau a 7 000 habitants. Sur ces 7 000 habitants, il y a peut-être 5 000 Ivoiriens. Le nombre d’électeurs est entre 3 000 et 4 000. Elle a un budget de 14 milliards F CFA. Il n’y a rien à faire au Plateau. Il y a eu un souci lors des municipales. De 3 000 électeurs, on passe à 82 000 électeurs. Vous trouvez ça normal ? Quand on pose ce souci, on nous répond qu’on veut supprimer le Plateau. Le problème existe indépendamment de celui qui l’a révélé. Nous ne faisons qu’en parler. C’est un vrai problème de démocratie ». Mais la décision finale souligne Cissé Ibrahima Bacongo, revient au ministre de l’Intérieur, au Premier ministre et au président de la République.

 

Aristide Otré

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