Cette contribution, bien que modeste, est vitale pour la stabilité économique de ces pays, lesquels bénéficient en retour de l'appui de la CEDEAO pour divers programmes de développement et d'intégration économique.
De plus, la tendance à la baisse de la contribution de ces pays au financement de la CEDEAO est un signe alarmant. De 25,2% en 2020 à 10,4% en 2022, cette diminution reflète non seulement un désengagement progressif, mais aussi l'affaiblissement potentiel de leur influence au sein de l'organisation.
L'absence de ces trois pays au sein de la CEDEAO pourrait entraîner une réduction des échanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre ces pays et le reste de la CEDEAO constituent également un pilier de leur économie, représentant 9,8% des échanges globaux de la communauté sur la période 2018-2022. L'absence de ces trois pays au sein de la CEDEAO pourrait entraîner une réduction des échanges commerciaux, freinant ainsi la croissance économique et l'accès à un marché régional plus vaste.
Le départ de ces pays pourrait réduire leur accès à des financements essentiels
Sur le plan financier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger représentent 6,29% du capital de la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC). Pourtant, ils bénéficient de 22,5% des financements de la BIDC, répartis entre le secteur public (8,6%) et le secteur privé (13,9%). Le départ de ces pays pourrait réduire leur accès à des financements essentiels pour le développement de projets structurants et pour le soutien de leur économie. Dans ce contexte comment comprendre leur décision de sortir de la CEDEAO ? Nous y reviendrons.
Yacouba DOUMBIA