Vous êtes le Directeur départemental de campagne associé du candidat du RHDP dans le Haut-Sassandra. Comment la campagne se déroule-t-elle sur le terrain ?
Elle se déroule très bien. Au départ, certains ont pensé qu’ils avaient la main mise sur les électeurs du département et surtout, la communauté Baoulé qui votait à majorité PDCI-RDA. Mais cet électorat a totalement basculé. Les Baoulé ont compris que c’est le développement qui est le socle de tout. Ils ont compris qui peut leur apporter le développement. Aujourd’hui, le ministre Mamadou Touré qui est l’envoyé du président de la République, Alassane Ouattara, qui lui-même est un grand bâtisseur, est celui sur lequel toutes les populations du département de Vavoua dans toutes leurs diversités, comptent.
À l’étape de Vavoua où vous avez pris la parole, vous avez été incisif vis-à-vis des adversaires du RHDP, en l’occurrence Djédjé Mady et Stéphane Kipré. Pourquoi cette montée d’adrénaline chez vous ?
Ce n’est pas une montée d’adrénaline. Je ne veux pas qu’on manipule le peuple. On pourrait penser que le Pr Djédjé Mady est sage, parce qu’il est issu d’un parti politique qui est sage. Mais quand on forme une alliance avec des gens qui sont naturellement violents, on devient aussi violent. Je ne peux pas accepter qu’un homme de sa trempe puisse traiter les populations Baoulé de prédateurs. Un prédateur est un animal qui se jette sur des proies. Il dit « que ceux-là, ils sont venus prendre nos terres. Nous devons nous mettre ensemble pour les chasser de nos terres ». On ne peut pas traiter des gens de prédateurs des terres et puis, demander leurs suffrages. Dans cette vie, le développement du monde se fait de façon naturelle. Là où tu es assis, c’est chez toi. Ici, nous sommes à Vavoua. On peut dire que les Senoufo, les Baoulé et les autres peuples qui sont ici à Vavoua, sont des prédateurs et que les Gouro, les Sokuya et les Gnadeboua doivent se mettre ensemble pour protéger leurs terres contres ces prédateurs et aller faire campagne et leur demander de voter pour soi. C’est dangereux et c’est cynique ! C’est ce que je dénonce. Je vois sur les affiches de campagne du Professeur Djédjé Mady qu’il incarne l’avenir. Mais de quel avenir parle-t-il au juste ? Il est totalement du passé et dépassé. L’avenir, c’est Mamadou Touré. Nous devons suivre l’avenir et non le passé.
Devant ces discours tribalistes, vous soutenez avoir travaillé avec les populations dans les campagnes pour ne pas qu’elles cèdent à ces manipulations. Sur quoi fondez-vous ces assurances ?
Le peuple Baoulé est un peuple qui respecte sa parole. J’ai mis les Baoulé devant leurs responsabilités. Voulez-vous saisir la main de celui qui vous salue avec un couteau dans le dos ? Ils ont répondu non. Quelqu’un dit que vous êtes des prédateurs. S’il gagne, il va vous chasser. Sur cette base, ils ont cru en ma parole. Après avoir écouté Djédjé Mady, ils ont eu peur. Mais quand je suis venu, je leur ai dit de ne pas avoir peur. Mamadou Touré et moi, sommes leur tuteur et nous serons là pour les protéger.
Au-delà des meetings, vous êtes très optimiste. Vous avez avancé un score au soir du 2 septembre. Sur quoi fondez-vous votre optimisme ?
C’est très simple. Nous avons d’abord l’électorat du RHDP. La liste conduite par le ministre Mamadou Touré est une liste plurielle qui intègre tous les partis politiques, toutes les communautés et toutes les sensibilités. Notre candidat Mamadou Touré n’a pas voulu s’enfermer dans un clan. Il a ouvert la liste à ceux qui veulent et peuvent développer le Haut-Sassandra. Ensuite, les uns et les autres comptent sur l’électorat Baoulé qui fait toujours la différence ici dans le Haut-Sassandra. Mais aujourd’hui, cette communauté a compris qu’elle ne doit pas se laisser manipuler par des gens comme Djédjé Mady et Stéphane Kipré. Aussi bien les autochtones et les allochtones ont donné leur parole. Ils ont clairement dit que Mamadou Touré est leur neveu et c’est lui qu’ils ont choisi pour le développement de leur région. Avant même d’être élu président du Conseil régional du Haut-Sassandra, il a posé des actes que ceux qui sont élus n’ont pas fait. À titre d’exemple, il a donné des instructions fermes et les ressources qu’il faut pour réparer des pompes villageoises. Comment vous pouvez le voir, il s’occupe déjà des populations. Ce n’est pas seulement ici à Vavoua. Mamadou Touré est en train de se battre à Saïoua, Issia, à Bédiala, à Zoukougbeu et partout dans la région, pour que les populations retrouvent leur dignité. Je suis optimiste parce que ceux qui votent sont avec nous.
Avez-vous un message à adresser aux populations pour la campagne et le jour du vote ?
Il ne faudrait pas que les populations écoutent ceux qui viennent les diviser. Nous aspirons aujourd’hui au développement de la région. Grâce à la position du ministre Mamadou Touré et du maire Kalou Bonaventure, nous avons obtenu 6 kilomètres de routes bitumées. Cela signifie que nous en aurons encore avec le temps. Celui qui veut le développement, doit choisir Mamadou Touré pour la région et Kalou Bonaventure pour la mairie de Vavoua.
Kra Bernard