Politique

2023, année de la jeunesse: Mamadou Touré déroule les grandes actions prévues

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Le ministre Mamadou Touré a déballé toutes les initiatives prévues pour les jeunes à l’occasion de l’année de la jeunesse
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Depuis que le président de la République, Alassane Ouattara, a décrété l’année 2023, année de la jeunesse, qu’est-ce qui est fait pour les jeunes ? Occasion a été offerte au ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, de dérouler, sur les antennes de la RTI, hier mardi 4 avril 2023, ce que le gouvernement a déjà fait et prévoit de faire.

Le ministre Mamadou Touré a d’abord souligné que la jeunesse a toujours été au cœur des préoccupations du chef de l’Etat depuis son accession à la tête du pays. Il a ensuite indiqué qu’en décrétant l’année 2023, année de la jeunesse, il s’agit d’amplifier les actions gouvernementales en faveur des jeunes. C’est pour traduire en acte cette année de la jeunesse que 307 organisations de jeunesse ont été consultées en vue de recueillir leurs préoccupations, qui ont été prises en compte dans l’élaboration du Programme Jeunesse du Gouvernement (PJ GOUV) 2023-2025, adopté en conseil des ministres le mercredi 22 mars 2023. Pour financer ce PJ-GOUV, plus de 1118 milliards de FCFA ont été mobilisés en vue de faire bénéficier 1,5 millions de jeunes de différentes opportunités de formation et d’insertion professionnelle.

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Cet intérêt pour la jeunesse, a expliqué Mamadou Touré, s’explique par le fait que la jeunesse constitue 75% de la population ivoirienne et 14 millions de la population active. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, 300 000 à 400 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail auxquels il faudra trouver un emploi. Si rien n’est fait, cette jeunesse peut être « une bombe à retardement », a-t-il prévenu. C’est la prise de conscience de cette menace qui explique qu’un accent particulier est mis par le gouvernement sur les préoccupations touchant à la jeunesse. Cela dit, dressant le bilan des actions posées en faveur des jeunes, il a indiqué que, entre 2012 et 2020, ce sont 2,8 millions d’emplois qui ont été créés. Ces emplois sont répartis comme suit : 43% dans l’agriculture, 24% dans les services, 22% dans le commerce et près de 9% dans l’industrie. Ces emplois, a souligné Mamadou Touré, ont été créés aussi bien dans le secteur formel qu’informel. « Aucun régime n’a obtenu ces résultats dans notre pays », s’est-il réjoui, non sans ajouter que, malgré ces bons résultats, « cela reste insuffisant au regard des défis qui se posent à notre pays ».

Une flopée d’actions en faveur des jeunes  

Le ministre a également indiqué que pour inciter à l’entrepreneuriat, un dispositif dénommé Agir pour les jeunes a été mis en œuvre. La dernière phase de ce programme, baptisé Agir 3, a permis le financement de 9 000 jeunes sur les 30 000 dont les dossiers ont été retenus et qui ont bénéficié d’une formation à l’entrepreneuriat et en gestion financière. Ce programme Agir pour les jeunes, a précisé le ministre, consiste à financer les activités génératrices des jeunes à hauteur de 100 000 FCFA à 1 million FCFA. Il a appelé les jeunes à candidater dès le 16 avril prochain pour la phase 4 de ce programme d’incitation à l’entrepreneuriat. « Ce sont 16 000 jeunes qui seront traités », a souligné Mamadou Touré. Qui s’est par ailleurs, prononcé sur les actions menées par le gouvernement dans 6 localités du Nord frontalières des pays sahéliens où sévissent des mouvements terroristes. « Le chef de l’Etat a estimé qu’il faut, en plus de la réponse militaire, une approche sociale car les terroristes surfent bien souvent sur l’extrême pauvreté des populations », a fait savoir le ministre en charge de la jeunesse. Ainsi s’explique le programme de lutte contre la fragilité des populations aux frontières Nord de la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de ce programme, ce sont plus de 22 000 jeunes qui ont bénéficié de projets divers en vue de les sortir de la fragilité financière qui les expose à la tentation du terrorisme. Pour cette année, a-t-il assuré, ce sont 30 000 jeunes que ce programme de lutte contre la fragilité entend toucher.

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Autre volet abordé par le ministre, ce sont les réformes engagées au niveau de la formation aussi bien dans l’enseignement supérieur que dans l’enseignement technique et professionnel. Il a ainsi indiqué que désormais des formations dans certaines filières de BTS seront supprimées parce que non pourvoyeuses d’emploi. Il a également fait savoir que l’entrepreneuriat sera désormais intégré aux curricula de formation dans l’enseignement supérieur. Mamadou Touré a, par ailleurs,  fait savoir que 18 établissements professionnels seront construits ou réhabilités. Il s’agit, a-t-il souligné, de réhabiliter désormais l’enseignement technique et professionnel en changeant le regard que les autres portent sur cet enseignant perçu à tort comme dévalorisant. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise en place de l’école de la seconde chance, destinée à donner une seconde chance aux jeunes sortis très tôt du système scolaire.

Assane Niada

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