Cette déclaration fait suite à l’analyse de discours officiels excessifs, tenus ces dernières semaines, de manière répétée, par les responsables du nouveau parti politique de M. Laurent GBAGBO.
De quoi s’agit-il ?
A la suite de la radiation de M. Laurent GBAGBO de la liste électorale de 2023, par la Commission électorale indépendante (Cei), plusieurs de ses proches collaborateurs, partisans et militants de son parti, se sont répandus dans les médias pour crier au loup. Sur leur lancée, ces responsables ont tour à tour voué les institutions de la République aux gémonies, se disant victimes de calculs politiques de la part du pouvoir d’État. Dopés par ce mauvais ressenti, chacun s’est cru bien inspiré de faire au passage, quelques malheureux amalgames qu’il n’est pas utile de rappeler ici. Nous aurions passé sous silence de tels faits, si leurs auteurs étaient de parfaits inconnus ou ignorants de l’histoire récente de notre parcours commun.
Il n’est pas tout à fait exact et honnête de ne se servir que d’une partie de l’histoire alors que c’est justement un tout. Ceux qui crient au loup aujourd’hui, au sein du PPA-CI semblent subitement devenus amnésiques. Ils ont oublié ce qui a entrainé la radiation de M. Laurent GBAGBO de la liste électorale. Ils ont oublié l’histoire, leur propre histoire. Ils ont oublié ce qui s’est passé, ils ont oublié ce qu’ils ont posé comme actes, ici devant nous tous, et donc ils oublient que des conséquences puissent leur être opposées. Pour eux, tout est permis, c’est l’impunité totale. Il faut que cette façon de faire la politique dans notre pays cesse ! On ne peut pas se dire responsable et refuser, dans le même temps, d’assumer ses actes ! C’est de l’irresponsabilité notoire.
- Laurent GBAGBO est avant tout un citoyen, un justiciable comme tous les autres dans cette nation. Il n’est pas au-dessus des lois de la République. S’il fait l’objet d’une sanction qu’il juge infondée, il doit savoir que des recours constitutionnels existent.
Sous la Présidence de SEM Alassane OUATTARA, la Côte d’Ivoire est devenue un pays de droit, de liberté et de responsabilité.
C’est pourquoi, nous souhaitons dire à nos amis du PPA-CI de faire un peu attention quand ils parlent en public, des choses que nous savons tous. Nous voulons leur dire que ce pays n’acceptera plus le désordre et ceux qui veulent y retourner devraient se raviser, parce que la Côte d’Ivoire a changé, et les temps aussi.
Quelles que soient nos divergences, parfois artificielles, nous devons préserver la paix et la cohésion en favorisant la discussion.
Au grand dam de ceux qui ne veulent pas voir, la liberté d’expression est une réalité dans notre pays. Elle est garantie par le Président Alassane OUATTARA, clé de voute des institutions de la République. Personne ne doit, en aucun cas, considérer un tel acquis comme une faiblesse, au contraire.
Les Ivoiriennes et les Ivoiriens n’ont plus envie d’entendre les discours conflictuels et les incessantes menaces de désordre social. Les moments de crise sont derrière nous, c’est terminé !
Nous voulons donc encourager tous les responsables politiques en général, ceux du PPA-CI en particulier, à agir dans le sens de l’apaisement continu, à préférer le dialogue, en vue du règlement des problèmes identifiés comme tels. La Côte d’Ivoire ne s’en portera que mieux.
Abidjan, le 17 juillet 2022
Félicien AGBAHI,
Sénateur de la République de Côte d’Ivoire chargé des Lagunes
