L’ex-président Laurent Gbagbo continue de bouder le pavillon présidentiel de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. En partance pour Kinshasa, en République démocratique du Congo, il a préféré le salon ministériel. Fait notable, il s'y est rendu avec son propre fauteuil. 

Vent de superstition en l’air

À la demande d'Assoa Adou, Secrétaire général (Sg) du Front populaire ivoirien (Fpi)- GORs, le pavillon présidentiel avait été mis à la disposition de Gbagbo en partance pour Kinshasa, vendredi 02 juillet 2021, pour assister au mariage de l'une des filles de Jean-Pierre Bemba, son ex-codétenu à la Haye. Laurent Gbagbo a non seulement refusé le pavillon présidentiel, mieux, il s'est rendu au salon ministériel avec son fauteuil, sous le regard à la fois ébahi et rieur des occupants des lieux. "De mémoire de travailleurs, c'est la première fois que nous voyons pareille scène. On l'a vu débarquer avec son fauteuil", a indiqué un employé de l'aéroport. 

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L’on se rappelle qu’à son retour en Côte d'Ivoire, jeudi 17 juin dernier, après dix années de procès à la Cour pénale internationale (Cpi), Laurent Gbagbo a refusé le pavillon présidentiel où l'attendaient pourtant un parterre de personnalités et les chefs traditionnels. Une réaction d'autant plus surprenante qu'elle peut être interprétée comme une volonté de belligerance de l'ancien président. Il a déjà refusé les véhicules mis à sa disposition selon la loi sur le statut des anciens chefs d'Etat. Curieuse attitude de Laurent Gbagbo, dont les partisans réclamaient son retour afin qu'il contribue à la décrispation du climat politique. Pourtant, l'ancien président ne boude pas la rente viagère et la sécurité mis à sa disposition par l'Etat de Côte d'Ivoire. Tout comme il négocie en sous main avec le pouvoir pour entamer une tournée dans les prisons pour visiter certains de ses partisans incarcérés pour des de graves délits. 

Olivier YEO