Après une audition de quatre heures, Damana Pickass, selon une note de sa formation politique, est reparti « libre » pour ne pas dire tranquillement chez lui. Ce « lieutenant » de Laurent Gbagbo, le président du PPA-CI, était accompagné pour la circonstance, par plusieurs avocats, contrairement à la première convocation pour laquelle il était accompagné de plusieurs militants du parti. Contrairement à ce que voulaient faire croire le PPA-CI et les pourfendeurs du pouvoir, la justice en Côte d’Ivoire n’est pas aux ordres du RHDP. Mais elle est indépendante. Elle travaille sans pression. A preuve, le sieur Damana Pickass a été entendu et est retourné en toute tranquillité chez lui. C’est le fonctionnement normal de la justice dans un État de droit. Les mensonges des pro-Gbagbo sont ainsi mis à nu. Leurs allégations à l’encontre du pouvoir et de la justice ne sont que le fruit de leur imagination. Ses camarades du PPA-CI ont été condamnés après la première audience pour « troubles à l’ordre public ». Même si aucune information n’a été communiquée concernant cette convocation, on sait toutefois que le sieur Damana Pickass a été convoqué ces temps-ci par la justice. Et cela, pour sa présumée implication dans l’attaque d’un camp militaire, situé à Abobo-Anokoua Kouté, dans le courant de l’année 2021. Le porte-parole du PPA-CI était monté sur ses « grands chevaux » à l’annonce de cette convocation. Il avait reproché aux tenants du pouvoir d’influencer la justice pour faire condamner les militants du PPA-CI. Koné Katinan a affirmé dans la même veine que les juges se laissent corrompre par le pouvoir RHDP, toujours pour faire condamner les ex-militants du Front populaire ivoirien (FPI). L’audition de Damana Pickass ce lundi 20 mars 2023 fait mentir Koné Katinan. Elle donne la preuve manifeste que la justice travaille en toute indépendance.
Aristide Otré
