Politique

Journée internationale de la femme: Comment Ouattara a donné le pouvoir aux femmes

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Alassane Ouattara a beaucoup fait pour les droits des femmes depuis son accession au pouvoir. (Photo : DR)
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Aujourd’hui 8 mars 2023, est célébrée la journée internationale pour les droits de la femme. A l’occasion, comment passer sous silence, tous ces actes forts posés en faveur de la femme depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara et particulièrement, ces dernières années.

Pour traduire en acte son engament en faveur de la défense des droits de la femme, le chef de l’Etat a rompu avec la tradition en nommant des femmes dans des ministères d’ordinaire attribués aux hommes. Le cas du ministère des Affaires étrangères où Ouattara a nommé une femme, pour la première fois en Côte d’Ivoire.

Des femmes à des ministères « pour hommes » 

Nommée en avril 2021, Kandia Camara vient ainsi rompre le chapelet de « mâles » ayant dirigé le ministère des Affaires étrangères depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Sous Houphouët-Boigny, Camille Alliali et feu Arsène Usher Assouan étaient parmi les visages de la diplomatie ivoirienne. Sous Henri Konan Bédié, c’était Essy Amara. La tradition consistant à nommer des hommes à ce poste a été reconduite sous Laurent Gbagbo avec la nomination de feu Abou Drahamane Sangaré, puis quand feu Charles Konan Banny était Premier ministre avec Youssouf Bakayoko. C’est Alassane Ouattara, qui a rompu ce cycle en hissant une femme, Kandia Camara, à ce poste prestigieux et stratégique.

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C’est le même Ouattara, qui a également nommé une femme au ministère de l’Education nationale, rompant là encore avec une vieille coutume consistant à aligner des hommes à la tête de ce maroquin de haute importance dans tout gouvernement. De Houphouët-Boigny à Gbagbo en passant par Bédié, des hommes se sont succédé aux commandes de ce ministère : Feu Paul Akoto Yao, feu Balla Kéita, Pierre Kipré, feu Bamba Vamoussa, Amani N’guessan, Puis viendront respectivement Kandia Camara (2011-2021), puis Mariatou Koné (depuis avril 2021), deux dames mises en avant par Ouattara et qui ont fait la preuve que ce ministère, qui était jusque-là la chasse gardée des hommes, pouvait bien être bien tenu par les femmes.

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Un autre honneur fait à la femme, c’est le fait de nommer pour la première fois depuis trois décennies une femme au ministère de la Fonction publique. Ouattara a en effet nommé Anne Désirée Ouloto à ce poste, qui était détenu depuis de longues années par les hommes, depuis l’ère Houphouët aux années Gbagbo, en passant par le régime Bédié. Sous Houphouët, feu Jacques Béchio avait marqué les esprits du temps où il dirigeait ce ministère. Sous Bédié, ce maroquin avait été détenu pendant un moment par Laurent Atsain Achi. Sous Gbagbo, la Fonction publique était l’affaire de Hubert Oulaye. Cette tradition de faire diriger ce ministère par des hommes a été poursuivie sous Ouattara avec le passage notamment de Gnamien Konan et Cissé Bacongo à la tête de ce département. Puis, il a décidé d’en confier les rênes à une femme en la personne de Anne Outoto depuis avril 2021. Depuis, celle-ci imprime ses marques à ce ministère, donnant ainsi la preuve que Ouattara a eu le nez creux d’en confier la direction à une femme. Le faisant, il honore la gent féminine.

33% de femmes au Sénat

Ouattara a encore fait fort en nommant pour la première fois en Côte d’Ivoire, une femme ministre de l’Economie et des Finances, en la personne de Kaba Nialé en 2012. Elle venait rompre ainsi la coutume consistant à confier ce ministère stratégique aux hommes. Avant elle, en effet, ce ministère se conjuguait avec des noms comme Kablan Duncan (de 1990 à 1993, sous Houphouët), Niamien N’goran (de 93 à 99, sous Bédié), Mamadou Koulibaly (en 2000, sous Gbagbo), Bonhoun Bouabré (en 2001, sous Gbagbo). C’est Ouattara qui casse cette tendance à la virilisation de ce poste en nommant Kaba Nialé à ce poste. Celle-ci va par la suite tenir le ministère du Budget, qui a été également, par le passé, une affaire des hommes, au nombre desquels Mamadou Koulibaly, Justin Koné Katinan. On le voit, en confiant le pouvoir aux femmes à des postes stratégiques au sein de ses gouvernements successifs, Ouattara montre, par des actes, son engagement pour la défense des droits des femmes.

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Mais au-delà des nominations au sein du gouvernement, il a également honoré les femmes en nommant plus de 30% d’entre elles au Sénat. En effet, Ouattara a porté son choix sur 11 des 33 sénateurs nommés dans cette chambre haute du Parlement ivoirien. Il est allé bien au-delà du taux de 30% de parité recommandé « Ce signal fort marque son engagement pour la défense des droits de la femme », avait salué dans une déclaration, en 2019, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, d’alors, Bakayoko Ly-Ramata. Le chef de l’Etat a également nommé, en 2017, 30% de femmes au Conseil économique, environnemental et social.

Des financements et des lois en faveur des femmes

Last but not least : Ouattara a créé un fonds pour favoriser l’autonomisation des femmes : Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FACI). Mis en place en 2021, ce fonds, doté initialement de 10 milliards FCFA, aura contribué à sortir de la pauvreté, à ce jour, plus de 122 000 femmes dont les projets ont été financés. Outre ces actions concrètes, Ouattara a fait avancer la cause des femmes à travers des textes de loi dont les plus éloquents sont certaines dispositions de la Constitution de 2016, qui interdisent clairement toute discrimination basée sur le sexe ; la loi n°2021-894 du 21 décembre 2021, qui interdit les violences basées sur le genre, les violences domestiques et les violences sexuelles ; le nouveau code du mariage, qui confère aux femmes bien des droits qui leur étaient déniés jusque-là. Au total, le chef de l’Etat a grandement contribué à faire avancer la cause des femmes, par des actes.

Assane Niada

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