Politique

Préparation des élections de 2023 et 2025: Les propositions d’Affi N’guessan pour un déroulement apaisé des scrutins  

preparation-des-elections-de-2023-et-2025-les-propositions-daffi-nguessan-pour-un-deroulement-apaise-des-scrutins
Affi N’guessan s’oppose à la violence électorale. (Photo : DR
PARTAGEZ
Pour éviter que les élections de 2023 et 2025 en Côte d’Ivoire ne soient émaillées de violences, certains acteurs politiques appellent déjà à une prise de conscience. C’est le cas du président du Front populaire ivoirien (FPI).

La vie politique de la Côte d’Ivoire sera marquée en 2023 et 2025 par des élections. Les municipales et les régionales sont prévues se tenir au dernier trimestre de l’année 2023, et la présidentielle en 2025. En prélude à ces importantes échéances électorales, le président du Front populaire ivoirien (FPI) a jugé bon d’intervenir pour appeler les leaders politiques et leurs militants, ainsi que leurs sympathisants et ceux qui doivent prendre part à ces scrutins, de s’inscrire dans une dynamique de paix. Affi N’guessan invite d’ores et déjà toutes ces personnes à faire en sorte que ces différentes élections se déroulent dans un climat apaisé.

S’inscrire dans une dynamique de paix

Affi N’guessan a lancé cet appel, alors qu’il était convié à se prononcer sur le thème : « Construire ensemble l’avenir à travers les élections apaisées : acquis, défis et perspectives ». Selon l’analyse de ce dernier, il est nécessaire d’avoir des élections apaisées en Côte d’Ivoire, au vu de ce qui lui a été donné de constater aux cours de bon nombre de scrutins. Il fait allusion à toutes les violences et les souffrances que le pays a connues à travers des échéances électorales. « Il est important qu’à un moment donné, nous puissions nous remémorer les souffrances, les violences. Ce gâchis physique, psychique, moral, financier politique, que le pays a vécu à travers des élections tumultueuses », relève celui-ci. Les violences qui surviennent aux cours des élections causent malheureusement de multiples dégâts, au nombre desquels des pertes en vies humaines. La crise post-électorale de 2010-2011, probablement la plus cinglante de ces dix dernières années, est là pour rappeler que plus de 3 000 personnes sont mortes de son fait. Ces morts auraient pu être évités si et seulement si, on avait appelé avec instance à l’organisation de ces élections dans un climat pacifique.

A lire aussiMunicipales 2023 et présidentielle 2025: Affi N’guessan veut une alliance avec le RHDP

Un autre fait pertinent est relevé par le président du FPI, qui est que la Côte d’Ivoire a fait l’amère expérience de tous les cas de figures de crises liées à des élections. « Nous avons fait toutes les expériences des violences depuis le boycott actif de 1995, la rébellion armée de 2002, la crise post-électorale 2010-2011, la désobéissance civile de 2020. Nous avons tout expérimenté en Côte d’Ivoire. Et nous avons tous les résultats. Cela ne nous a pas permis ni les uns ni les autres de résoudre les problèmes », souligne-t-il. Cela signifie clairement qu’au bout du compte, toutes ces crises liées aux élections n’ont profité à personne. Comme pour dire qu’il vaut mieux privilégier la voix de la paix dans l’organisation des élections, plutôt que de vouloir chercher une autre. « Le temps est venu d’expérimenter autre chose. Le temps est venu de faire confiance à l’intelligence des Ivoiriens pour trouver des solutions pacifiques à tous les problèmes par le dialogue, la négociation,… », dira-t-il pour poursuivre.

Nouveau processus électoral depuis 2021

Il se réjouit ainsi du climat qui a prévalu aux cours des élections législatives de 2021. « Nous devons savoir qu’en 2021, il y a eu des élections législatives apaisées ». C’est dans cette optique que le président du FPI invite les acteurs politiques à évoluer. Il affirmera à ce sujet : « (…) Depuis 2021, nous sommes entrés dans un nouveau processus. Et il faut exhorter tous les acteurs à poursuivre le travail engagé en 2021. De manière à ce que 2023 et 2025 constituent des consolidations de ce processus, qui est en cours. L’autre exhortation, c’est la nécessité d’aller toujours ensemble. Exhortation à réitérer l’essai de 2021. En 2021, nous avons réussi quelque chose ». Toutefois, il tient à noter que cette proposition requiert la mise en place d’un cadre adéquat. Même à ce sujet, il déclare sans ambages : « c’est ensemble que nous devons trouver les voies et moyens pour construire un avenir partagé à travers des élections et cela nous amène à prendre conscience de ce qu’il faut que nous trouvions des modalités pour bâtir ce cadre juridique et institutionnel apaisé, qui peut conduire à des élections pacifiques, des élections sans violences ».   

Aristide Otré  

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire