Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix a été créé en 1989 à Yamoussoukro, sur les terres natales de celui dont le prix porte le nom. Cette année-là, la Côte d’Ivoire accueillait un congrès international de l’UNESCO sur le thème : « La paix dans l’esprit des hommes », qui s’est tenu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. C’est dans la foulée de ce congrès que le Directeur général de l’UNESCO d’alors, Frederico Mayor Zaragoza, a œuvré à l’instauration de ce prix « pour rendre hommage à l’action du Président Félix Houphouët-Boigny en faveur de la paix dans le monde », avait justifié l’UNESCO.
Pour l’inscrire dans le marbre, le Prix a été instauré par une résolution parrainée par 120 pays, qui a été adoptée, en 1989, lors de la 25e session de la Conférence générale de l’UNESCO. Par la création de ce Prix, l’agence des Nations Unies veut réaffirmer son attachement à la paix et au dialogue des civilisations et des cultures. Il s’agit d’encourager et honorer celles et ceux qui contribuent à bâtir un monde plus fraternel et solidaire. Le Prix se propose, en effet, d’honorer les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité, ayant contribué de manière significative, à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix. Pour être lauréat, le récipiendaire doit se distinguer par une action méritoire ou avoir acquis une réputation pour avoir posé « une action notoire de mobilisation des consciences, notamment celle de la jeunesse en faveur de la paix ou de sa préservation » ou encore pour avoir entrepris « d’importantes initiatives contribuant ou ayant contribué à la sauvegarde ou au rétablissement de la paix, à la résolution de conflits, au respect des droits de l’homme » ou pour s’être illustré « par des actions et des programmes de recherche promouvant la paix, la tolérance et la lutte contre le racisme et toute forme de discrimination ».
Avant sa disparition, le Président Félix Houphouët-Boigny avait désigné comme Parrain du Prix, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, et comme Protecteur du Prix, l’ancien président de la République Henri Konan Bédié. Notons que le ou les lauréat (s) aura ou auront à se partager la somme de 122 00 euros, soit près de 80 millions de FCFA et recevra (ont) une médaille en or et un diplôme.
AN