« Je suis arrivé avec les yeux en larmes parce que je n’étais pas là quand ma maman est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois. Sans elle, je ne serais pas Docteur (en histoire, Ndlr) et président de la République. Sangaré a organisé les funérailles de ma mère. Je demanderai au SG (Assoa Adou, secrétaire général du Fpi, Ndlr) de me donner quelques jours pour pleurer mes morts », dixit l’ex-président Laurent Gbagbo àson retour au pays, jeudi 17 juin 2021.
Après cette déclaration, les militants du parti à la rose et de nombreux observateurs de la scène politique ivoirienne s’étaient résolus à attendre quelques jours encore avant de revoir l’ancien pensionnaire de la prison de Schwennigen sur la scène publique. Car, l’homme tenait à faire son deuil suite au décès de sa génitrice, Gadoh Marguerite et de son camarade de lutte politique, Abou Drahamane Sangaré.
Mais le président Gbagbo vient de déjouer tous les pronostics en s’affichant publiquement ce dimanche 20 juin 2021, à la cathédrale Saint-Paul du Plateau. Il y était, selon le service de communication du Fpi, pour assister à une messe d'action de grâces. Et pourtant, c'était pour annoncer son retour chez les catholiques qu'il avait abandonnés au profit des évangélistes.
Son come back s'opère au moment où son épouse, Simone Gbagbo fête ses 72 ans dans une ambiance festive à Yopougon. Ses militants attendaient de lui qu'il s'y rende ou à tout le moins, qu'il lui adresse un mot à cet effet. Que neni !
Levée de bouclier sur la toile
En colère, sur la toile, précisément sur la page Facebook du Fpi, les militants étaient déchaînés contre leur leader. Ils lui en veulent pour sa froideur vis à vis de Simone Gbagbo, qu'il a humiliée lors de son retour à l'aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët. Tout se passe au Fpi comme s'il y avait une guerre ouverte entre les partisans des deux conjoints. D'un côté, les pro Gbagbo et de l'autre, les pro Simone.
Olivier YEO
