Secrétaire exécutif du PDCI-RDA, chargé de la communication et de la propagande, Jean-Louis Billon ne cache plus son intention de briguer la magistrature suprême en 2025. Aussi ne rate-t-il plus aucune occasion de brocarder le pouvoir d’Alassane Ouattara. En bon opposant, il a appris à peindre en noir, les actions du gouvernement. Elles sont devenues rares les circonstances où il lui arrive de reconnaître que des succès ont été glanés par le chef de l’État, Alassane Ouattara et ses gouvernements successifs, depuis son accession au pouvoir. D’où, l’intérêt de noter les résultats positifs de la gouvernance Ouattara, qu’il est amené à saluer. Dans l’interview accordée à RFI, il a, en effet, admis que des progrès ont été obtenus sur le plan de la lutte contre la pauvreté, ces dix dernières années. « Bien sûr, en dix ans, il a baissé », a-t-il admis, quand il est interrogé sur le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire aujourd’hui. L’homme d’affaires le situe « au-dessus de 40% ». Un taux toutefois erroné. En effet, selon la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Dogo Belmonde, le taux de pauvreté est passé à 30,5% en 2020 et était de 39,4% en 2018. Rien à voir donc avec le taux « au-dessus de 40% » auquel fait allusion ce haut cadre du PDCI.
Jean-Louis Billon a également salué les efforts faits par le gouvernement pour contrer l’inflation à un niveau moins élevé que dans bien des pays du monde. Il a notamment jugé bien à propos, le plafonnement des prix de certaines denrées alimentaires comme le sucre. « Dans l’immédiat, c’est bien parce qu’il fallait éviter la spéculation », a reconnu ce baron du parti d’Henri Konan Bédié. Et d’ajouter : « C’est vrai, l’inflation est maîtrisée par rapport aux autres pays. Des décisions plutôt salutaires ont été prises ». Évidemment, l’opposant qu’il est, a par la suite, tenté de nuancer son propos en cherchant des cheveux dans le lait.
Le dignitaire du PDCI a également admis que l’économie de la Côte d’Ivoire a connu une réelle embellie depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, laquelle s’est traduite par un taux de croissance que peu de pays ont réalisé à l’échelle internationale. « Je ne dis pas que rien n’a été fait… », a commencé par admettre ce membre du bureau politique du PDCI, son sans ajouter qu’il y a contribué, ayant été, à un moment donné, membre du gouvernement, sous Ouattara. Puis, Jean-Louis Billon de renchérir : « Depuis la sortie de la crise post-électorale de 2011, nous connaissons une croissance soutenue… ». Mais l’opposant se croit toujours obligé d’assombrir quelque peu ce tableau reluisant en ajoutant : « même si elle s’essouffle un petit peu ». Au total, ce baron du parti de Bédié n’a pu cacher le soleil avec la main : il a dû se résoudre à saluer les résultats obtenus par le chef de l’État, depuis plus de dix ans qu’il est à la tête du pays.
Assane Niada