Se prononçant sur le thème : « Liberté́ d'expression et de réunion pacifique : Entre obligations de protection des droits de l’Homme de l'État et défis de sureté́ publique », Mme Aimée Zebeyoux n’y est pas allée du dos de la cuillère pour fustiger l'ignorance de Pulchérie Gbalet et bien d’autres activistes et groupements politiques.
Les gens ignorent la loi.
L’ancienne Secrétaire d’État chargée des droits de l’homme a indiqué que dans la pratique de leur droit, les responsables des organisations de la société civile et de groupements politiques ignorent la loi. « Les gens ignorent la loi. Et ils pensent que lorsqu’ils sont dans les organisations, ils le droit de faire ce qu’ils veulent. Quand j’étais Secrétaire d’État chargée des droits de l’homme, le Garde des Sceaux m’a dit d’appeler Pulchérie Gballet pour lui rappeler qu’elle empêche l’État d'exercer ses droits en ce qui concerne les déguerpis. Je ne la connaissais pas. Je l’ai fait appeler et j’ai échangé avec elle », a -t-elle informé avant de poursuivre.
« Et je lui ai dit quand il s’agit de l’intérêt public, vous ne pouvez pas empêcher qu’on puisse déguerpir. Votre rôle en tant que ONG c’est de faire en sorte qu’ils aient leurs droits et qu’ils puissent se reloger. Ensuite elle a profité pour m’informer qu’une marche était prévue pour réclamer la gratuité des cartes nationales d’identité. Je lui ai répondu qu’il n’a jamais été question de la gratuité des cartes nationales d’identité en Côte d’Ivoire. Au temps de l’ex-président Laurent Gbagbo, il y a eu un apport de l’État et les partenaires financiers qui ont subventionner. C’est pour cela qu’on a parlé de gratuité. Vous savez ce qu’elle m’a répondu ? elle me dit : « ah je ne savais pas… ». La Présidente nationale du Chnd a également parlé avec Samba David. Malheureusement ils sont partis devant la CEI et ils ont été pris. Nous nous sommes battus et ils ont été libérés », a rappelé l’ancienne présidente des femmes juristes de Côte d’Ivoire.
Je pense que nous sommes dans un État de droit et il nous faut respecter les règles
Parlant du canal des réseaux sociaux dont usent des activistes pour lancer des mots d’ordre de grève, Mme Aimée Zebeyoux suggère de suivre les voies légales en la matière. Pour elle, toute revendication sociale devrait s’inscrire dans le respect de la liberté des autres. En effet, elle estime que Pulchérie Gballet utilise les réseaux sociaux pour lancer ses mots d’ordre sans pour autant prendre le soin d’avoir l’accord de l’administration publique.
« En ce qui concerne l’arrestation des 49 soldats, ça c'est un domaine qui relève du droit de l’État et du Président de la République qui est le Chef Suprême des armées. Qu’est-ce qu’une société civile a avoir là-dedans ? Elle n’a rien à voir là-dedans. Je suis société civile également. Je pense que nous sommes dans un État de droit et il nous faut respecter les règles », a-t-elle conclu.
Olivier YEO