C'est un tableau d'une Côte d’Ivoire unie et solidaire que le président de cette institution, accompagné d'une délégation issue des différents bords politiques, a voulu montrer aux Ivoiriens de l'extérieur.
Il a exprimé sa joie d'être avec eux en présence de certains leaders des partis de l'opposition.
« Je suis très heureux d’être ici ce matin devant vous avec mes frères, le Professeur Maurice Kacou Guikahué du PDCI, le professeur Hubert Oulaye du PPA-CI. Nous sommes venus vous dire que le vivre-ensemble est possible et que la réconciliation est en marche dans notre pays », s’est-il réjoui.
Il a expliqué les raisons de sa présence au Parlement et au Sénat français. « Notre visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire qui est un axe important de notre politique de gouvernance. Nous avons parlé de renforcement des relations bilatérales en matière d’économie, d’éducation, de formation, de sécurité et de partenariat économique entre les sociétés française et ivoirienne. À ce propos, je voudrais saluer Son Excellence Monsieur Maurice Bandaman, ambassadeur de la République Côte d'Ivoire en France pour sa disponibilité et le travail remarquable accompli ».
Dans les échanges avec ses hôtes, il a expliqué que son élection « est le fait du Président Alassane Ouattara et des Présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. C’est historique et inédit dans l’histoire de notre pays. C’est la preuve surtout que le dialogue politique instruit par le président de la république Alassane Ouattara porte des fruits et vous l’avez constaté récemment avec les nouvelles mesures prises la, veille de l’indépendance », a-t-il dit.
Il a profité de cette occasion pour inviter les Ivoiriens de France à ne pas rester à l’écart de ce nouvel élan pour la réconciliation. « Nous devons tous nous engager dans le processus de réconciliation. Ce n’est certes, pas quelque chose que nous allons avoir du jour au lendemain, mais nous devons résolument y aller pour nous, nos enfants et la Côte d’Ivoire. Ce qui fait vivre un homme, c’est l’espoir et la conviction qu’on doit y arriver et on va y arriver. Nous n’avons pas le droit de laisser aux prochaines générations, une Côte d’Ivoire déchirée. Je vous appelle à vous rassembler pour la Côte d’Ivoire », a-t-il martelé tout en rappelant que le parlement doit être le moteur de la cohésion sociale.
Faire du parlement un instrument d’intérêt public accessible aux populations et engagé dans la promotion des valeurs, voici la vision du président de l’Assemblée nationale qu'il a exposée à ses compatriotes.
Abordant la question de l'impact socio-économique de la guerre russo-ukrainienne sur le quotidien des populations, le président Bictogo a fait remarquer que « la cherté de la vie est une résultante de cette guerre. Et c'est pour répondre à l’inflation causée, que le président de la République a décidé de revaloriser la situation sociale des fonctionnaires et agents de l'État. Il faut saluer à sa juste valeur, le geste du président de la République qui reste à l’écoute et est très attentif aux préoccupations des Ivoiriens », a-t-il fait savoir.
Des échanges très fructueux au cours desquels les Ivoiriens de la diaspora ont plaidé pour leur représentativité dans les institutions de la République, notamment au Sénat, à l'Assemblée nationale et au Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel, ont eu lieu avec Adama Bictogo. Outre cela, ils ont égrainé un chapelet de doléances relativement à la construction d’un centre culturel qui accueillera les rencontres et festivités diverses de la diaspora, une révision du décret relatif à l’âge des véhicules importés, la révision du taux d’intérêt des banques qu’ils jugent excessivement élevé, l'intégration des artistes exilés et parmi eux, l'admission des sexagénaires à la rente viagère et des facilités dans l'obtention des agréments du commerce international, notamment pour les denrées alimentaires dont les difficultés rencontrées favorisent le leadership des Chinois en la matière sur les marchés français.
À tout cela, le président de l’Assemblée Adama Bictogo a rassuré qu'il fera ce qui est à son pouvoir afin d'agir pour le bonheur de ses concitoyens.