Dans une salle de classe, plusieurs groupes d’imams étudient des cas concrets : comment gérer les crises ? Quelles leçons tirer des actions de la société civile face à des actes de violences en 2010 ? Ces guides religieux réfléchissent aux manières de réagir face à des situations de crise.
Souleymane Fofana est enseignant dans une école coranique à Daoukro. Ces échanges lui ont permis de connaître les stratégies des groupes jihadistes et d’y être vigilant. « Nous sommes outillés pour détourner ces stratégies-là. Quand on n'est pas formé, on est fermé à l’esprit, on ne sait pas où on va. On ne sait pas ce qu’on fait. »
Cette formation vise à prévenir contre les risques d’implantation de cellule jihadiste au sein des communautés. « Le but de la formation, c’est quoi ? Améliorer le contenu des enseignements et des prêches dans les écoles, les mosquées, etc. Pour que les leaders religieux soient des vecteurs de paix et qu’ils puissent prôner la cohésion, contre la radicalisation des jeunes », explique Dr Émile Zida, membre de la commission culture à la Cédéao.
Après deux semaines de formations, ces imams et enseignants partent avec un objectif en tête : transmettre à d’autres imams de leur communauté, ces messages et réflexes de préventions acquis lors de cette formation.
Olivier YEO avec RFI