Dans la résolution de la crise ivoirienne, les Nations Unies ont joué un rôle très important. En effet, le 4 février 2003, les Nations Unies prenaient la première résolution (1464) qui autorisait la CEDEAO et la France à déployer des troupes en Côte d’Ivoire pour faire appliquer les accords de Linas Marcoussis signés en janvier 2003. Depuis lors, la mission des soldats de la paix a évolué.
D’une Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (MINUCI), nous sommes passés, en 2004, à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), dont le mandat, prévu pour un an, a été constamment renouvelé jusqu’à la présidentielle d’octobre 2010 (résolution 1528). L’ONUCI a joué un rôle clé dans le processus de paix en étant une force d’interposition, d’action et de proposition en Côte d’Ivoire, sous l’autorité de plusieurs représentants spéciaux du secrétaire général des Nations Unies.
une résolution (1765) conférant au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies à certifier le scrutin présidentiel de 2010.
Le rôle des Nations Unies sera d’autant plus déterminant qu’il consistera, en 2007, à la demande des acteurs politiques majeurs de la Côte d’Ivoire, à certifier les élections présidentielles. Le conseil de sécurité a donc adopté, à cet effet, une résolution (1765) conférant au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies à certifier le scrutin présidentiel de 2010. C’est cette certification qui a permis de dissiper le flou autour de la proclamation des résultats en provoquant une réaction en chaîne des institutions sous-régionales et internationales en faveur du candidat élu, Alassane Ouattara.
Face au refus de l’ancien président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir entraînant des exactions sur les populations civiles, les Nations Unies ont adopté, à l’unanimité, une résolution (1975) le 30 mars 2011. Laquelle autorise ses soldats « à engager toutes les mesures nécessaires à la protection des civils ». Cette résolution permettra aux avions de guerre de l’ONU, appuyés des forces françaises, de neutraliser les armes lourdes du régime Gbagbo utilisées contre les populations civiles, comme ce fut le cas en 2003 avec la première résolution (1464). Toutes les résolutions de l’ONU ont été adoptées à l’unanimité des membres du conseil de sécurité dont la Russie et la Chine.