"La République de Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fort regrettable", a déclaré le directeur de cabinet du président ivoirien, à l'issue des négociations. Des propos diversement interprétés dans l'opinion nationale. Une source au cœur des négociations, jointe par téléphone est claire : "les manquements résultent des dysfonctionnements que la MINUSMA dit avoir constaté en interne. D’où l’usage de l’expression « déplore » et non « regrette »". En des termes clairs en effet, la Côte d'Ivoire n'a commis aucun manquement, d'autant plus que la Minusma avait reconnu, dans une déclaration, qu'il y avait des dysfonctionnements en interne.
les règles présentées comme avoir été violées, n’existaient pas au moment de la commission de l’acte
"La République de Côte d’Ivoire, soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali s’engage à respecter les procédures des Nations Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali. Afin d’aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région la République de Côte d’Ivoire s’engage à poursuivre de manière transparente et constructive avec le Mali les échanges et les discussions sur tous les sujets d’intérêts communs", a soutenu Fidèle Sarassoro. "Respecter les procédures de l’Onu et les nouvelles règles établies par le Mali", pour dire que "les règles présentées comme avoir été violées, n’existaient pas au moment de la commission de l'acte" . Et que celles de l’Onu ont été respectées. D’où l’engagement de la Côte d’Ivoire à désormais respecter les deux. Ainsi, poursuit notre source, la Côte d'Ivoire s’engage à discuter avec le Mali de tout ce qui leur semble d’intérêt sans avoir besoin de recourir à de tels incidents.
Le fait de vouloir imposer ses exigences aux Pays contributeurs est une innovation que fait le Mali
Ce qu'il faut savoir, c'est que dans les missions de maintien de la paix, seule la mission locale de l’Onu régule les mouvements de troupes. Le fait de vouloir imposer ses exigences aux Pays contributeurs est une innovation que fait le Mali. D'où la dernière partie de la déclaration du directeur de cabinet du président Ouattara qui veut dire que "la Côte d'Ivoire continuera d’observer les règles de l’Onu qui est son premier interlocuteur en la matière, mais en plus elle s'engage désormais à respecter les nouvelles règles que le Mali veut imposer". Lesquelles n’existaient pas au moment du déploiement de la 8eme NSE. "Si c’est que le Mali souhaite désormais, nous n’y avons aucune objection, mais c’est en plus des règles de l’Onu", conclu notre informateur.
Yacouba DOUMBIA