Je voudrais rendre hommage à tous ces hommes et à toutes ces femmes, qui le 25 septembre 2021, au Palais des Sports de Treichville, ont porté le MGC, mouvement citoyen, sur les fonts baptismaux. Portant haut l’étendard de ce jeune mouvement, ces hommes et ces femmes ont, en onze mois seulement, réussi à intéresser une multitude de nos concitoyens aux idéaux du Mouvement et à l’implanter sur la quasi-totalité du territoire national ainsi que dans plusieurs pays étrangers. Je voudrais saluer ici, la présence des représentants de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie, des Etats Unis d’Amérique, de la Tunisie, de la Suisse ; etc.
Félicitations à tous et à toutes pour le travail abattu. Mais, également, merci pour tout le déploiement d’énergie de tous les patriotes, de tous les Ivoiriens, Africains, Européens qui ont battu le pavé, affronté les polices nationales, ont investi sang et eaux, et argent pour faire reculer la "Communauté internationale" et nous faire sortir de nos différentes prisons.
Merci aux hommes et femmes de médias, en particulier à la chaine de télévision Afrique-Media et à la journaliste italienne Nicoletta Fajiolo qui ont toujours pris fait et cause pour la démocratie, la liberté et la dignité des peuples africains, plus particulièrement pour les ivoiriens depuis l’éclatement de la crise postélectorale de 2010.
La génération d’Houphouët-Boigny a dû s’impliquer et gagner la lutte pour sortir de la colonisation et reconquérir notre souveraineté
J’ai une pensée émue pour M. Montanero, ce journaliste de la télévision nationale italienne, "La Ria", auteur du film documentaire sur la Côte-d’Ivoire paru en 2013. Ce film documentaire a apporté un éclairage nouveau sur la crise ivoirienne et fait tomber les écailles des yeux de l’opinion internationale. Il est mort dans le dénuement pour avoir réalisé ce film et avoir défendu la cause des ivoiriens. Je salue sa mémoire.
Avant-hier, la génération d’Houphouët-Boigny a dû s’impliquer et gagner la lutte pour sortir de la colonisation et reconquérir notre souveraineté. Nous sommes sortis du système colonial mais nous ne sommes pas encore totalement souverains.
Chers invités
Camarades militantes, camarades militants
Chers concitoyens
Hier, trois décennies plus tôt, la génération à laquelle j’appartiens a à son tour, entamé un combat ; un combat que d’aucuns ont pu qualifier de courageux, d’héroïque, voire de téméraire ! Oser défier les braises ardentes du parti unique, pour revendiquer la liberté d’expression et d’obédience politique relevait de l’utopie.
Cependant, «nous», camarades, amis, frères et sœurs de cette époque-là, venus d’horizons divers, même en nombre réduits, nous y avons cru !
Et, arriva le 30 Avril 1990. Cette date charnière qui nous offrit le sourire d’une belle victoire démocratique, avec le retour au multipartisme politique de la Côte d’Ivoire.
Mesdames et Messieurs, Frères et sœurs, Camarades, nous ne devons jamais oublier cette date. Nous devons continuer de la célébrer chaque année en organisant la fête de la liberté.
Dix années après cette date, en l’an 2000, à l’aube du troisième millénaire, c’est un succès encore plus éclatant qui est venu couronner notre quête des libertés démocratiques et de la souveraineté de notre pays ; avec cette fois, l’accession du Front Populaire Ivoirien (FPI) au sommet de l’état.
Mais à peine avions-nous commencé à dérouler notre programme de gouvernement, que les forces réactionnaires, endogènes et exogènes jumelées, avec une rare violence et une brutalité inouïe, sont venues abattre l’arbre géant de notre projet révolutionnaire de refondation de la société ivoirienne.
Notre chute a été que plus brutale ! Mais l’arbre n’a pas été déraciné.
Le travail de démocratisation est resté inachevé et doit être terminé.
L'ETAT DES LIEUX
Mesdames et Messieurs
Aujourd’hui, c’est un euphémisme que de dire que notre pays, à bien des égards, se trouve à la croisée des chemins. Il ne faut surtout pas s’arrêter aux apparences trompeuses d’une prétendue croissance macro-économique à deux chiffres, claironnée ici et là.
Dans tous les secteurs d’activités, les clignotants sont au rouge !
Arrêtons-nous rapidement à quelques constats.
Au plan de la gouvernance :
- La non prise en compte des propositions de l’opposition relatives aux réformes du système électoral obstrue le jeu démocratique et expose le pays à des risques d’embrasement.
-Le clanisme, le clientélisme, le népotisme, continuent de contribuer à l’accentuation des disparités régionales et à la fracture sociale larvée.
-Le processus de réconciliation nationale n’a jamais vraiment démarré de façon sérieuse.
Au plan économique :
-La situation économique de la Côte d’Ivoire est très préoccupante, avec un niveau d’endettement très élevé : le pays consacre 51% de son budget au remboursement de la dette et occupe le 162ème rang mondial sur 185 pour l’indice de développement humain.
-L’économie du pays est à la merci de la voracité des prédateurs de nos richesses naturelles économiques et de notre patrimoine vital.
-L’actualité nous offre le triste et pathétique constat de l’explosion des prix sur le marché des produits, y compris ceux dits de première nécessité. Le faible pouvoir d’achat de la grande majorité de la population est écrasé par une inflation trop forte.
Au plan social :
-Notre système sanitaire n’a pas arrêté de se détériorer et ne dispose pas d’infrastructures performantes et de qualité.
-Notre système scolaire et universitaire peine à donner un sens plein et total à l’Institution Ecole.
Au plan sécuritaire :
-La menace djihadiste est aux portes de notre pays.
-Le développement de l’orpaillage clandestin et du trafic de la drogue est à l’origine de sérieux problèmes sécuritaires.
-Le différend né de l’arrestation et de la détention de 49 militaires ivoiriens au Mali, suscite des appréhensions et des doutes au sein des populations. De plus, ce différend met malheureusement à mal les relations fraternelles qui ont toujours existé entre nos deux pays.
-Le 6 août dernier, deux de nos officiers : L’Amiral Vagba Faussignaux et le Commandant Abéhi ont recouvré la liberté. Nous disons merci au Chef de l’Etat Alassane Ouattara pour cet acte mais il reste encore plus d’une vingtaine de militaires en détention depuis 2011. Et ils restent nombreux ceux qui espèrent encore dans différents pays d’Afrique, la possibilité de rentrer chez eux, rejoindre en toute sérénité leurs familles.
-Le HCR depuis juin 2022, s’est dessaisi de leurs dossiers, de leur survie, de leur sécurité.
-La grâce présidentielle accordée au Président Laurent Gbagbo, en lieu et place d’une amnistie, alourdit davantage l’atmosphère sociopolitique du pays.
Ces constats sont autant de défis que nous, générations d’aujourd’hui et de demain, nous devons de relever. Ils s’ajoutent aux combats laissés inachevés par les précédents combattants : la souveraineté et la démocratisation.
Avec le MGC, cet outil que nous venons de nous offrir, nous allons devoir embrasser cette mission et gagner.
Le Mouvement des Générations Capables est une organisation politique humaniste et progressiste.
ALORS QUI SOMMES-NOUS ?
Le Mouvement des Générations Capables est une organisation politique humaniste et progressiste. C’est un courant politique fortement ancrée dans la social-démocratie.
Au niveau économique, nous sommes pour la promotion de l’économie sociale de marché. Cette tendance politique qui allie le système économique de marché, et l’exigence de la protection sociale des populations par un Etat qui édicte des règles.
Dans ce système, le développement profite à tous. La solidarité nationale l’emporte sur les intérêts et lobbies extérieurs.
Il s’agira d’un développement qui conciliera le progrès économique, la justice sociale et la préservation de l’environnement.
QUE VOULONS-NOUS ?
Le MGC est un Parti politique :
-Qui met en mouvement toutes les générations, car toutes ont d'invariables aspirations : transformer leur monde et se construire une vie excellente, paisible, remplie de fruits et d’actions. Toutes sont capables, expérimentées, intelligentes, exercées, talentueuses, et compétentes pour faire avancer la Côte d’Ivoire et même l’Afrique.
-Qui refuse de s’accommoder de la dégradation des mœurs dans notre société de plus en plus gangrénée par le trafic de la drogue. Ce parti veut travailler à la construction d’une Côte d’Ivoire attachée à des valeurs.
-Qui a un idéal de construction d’une Côte d’Ivoire réconciliée, pleine de justice et d’équité ; une Nation ivoirienne plus forte, moderne et prospère ; une Nation ivoirienne ouverte à l’Afrique et au monde mais souveraine dans tous les domaines d’activités stratégiques.
Cette Nation que le MGC ambitionne de bâtir sera fondée sur les 4 grands groupes ethniques (Akans, Krous, Mandés, Gours) qui constituent sa population de base. Il faudra en réaliser un véritable brassage et un traitement équitable et juste pour que leur coexistence soit assainie et réconciliée. A ces groupes de base, nous devons ajouter les nombreux étrangers venus chercher refuge, venus s’offrir un nouvel espoir dans notre pays.
NOTRE DEVISE EST
Audace – Solidarité – Liberté
Si nous plaçons les questions d’audace de solidarité et de liberté au centre de nos préoccupations et de notre action, c’est bien parce qu’elles renferment tous les leviers essentiels indispensables à la gestion autonome de notre destin pour le développement et l’épanouissement de notre peuple.
Aucun peuple au monde n’a réussi à se développer sans avoir la maîtrise totale de tous les leviers de sa souveraineté : Leviers politiques, culturels, économiques et monétaires. Il nous faut gérer nous-même notre destin.
C’est à nous-même qu’il revient le droit et le devoir d’identifier et de déterminer nos urgences et nos priorités.
Nous sommes convaincus qu’il est bel et bien révolu, le temps de la gestion par procuration de nos ressources naturelles et de toutes nos richesses économiques, culturelles etc.
QUEL EST NOTRE VISION ?
C’est à nous-même qu’il revient le droit et le devoir d’identifier et de déterminer nos urgences et nos priorités.
La Côte d’Ivoire, notre patrie, regorge d’immenses richesses naturelles, mais aussi d’énormes ressources humaines qui n’espèrent que le moment et les conditions propices pour la faire prospérer (sans démagogie et sans slogans), pour la mettre au diapason des nations modernes et modèles.
Nous devons devenir un pays moderne et modèle, un pays équipé, industrieux où les valeurs cardinales qui inspirent le respect et la confiance, vont faire déserter le champ de la médiocrité, de l’ignorance, de la non créativité, pour venir inonder l’esprit et la mentalité des hommes et des femmes qui auront en charge la gestion de son destin.
Ces hommes devront œuvrer avec compétence, probité, intégrité, rigueur, justice, respect de la vie et de la parole donnée, incorruptibilité, crainte de Dieu.
Ces hommes devront se remplir de science, de connaissances, de techniques pour créer, inventer, proposer des solutions au reste du monde.
C’est à cette vision que nous aspirons du plus profond de nous-mêmes. Et je vous invite avec force, à la partager avec nous.
QUELLE EST NOTRE AMBITION ?
Notre ambition est grande.
Chers camarades responsables du MGC, je voudrais vous dire avec insistance que l’ambition du MGC est de transformer qualitativement les mentalités des populations, transformer l’Etat de Côte d’Ivoire et contribuer à la transformation de l’Afrique.
Notre ambition est grande. C’est pour cette raison que je vous invite au travail :
-Travail d’implantation du Parti.
-Travail de bonne connaissance des réalités culturelles et socioéconomiques de vos régions.
-Travail d’identification et de mise en œuvre de projets de développement etc.
-Travail de formation et d’édification de nouveaux responsables politiques dans tout le pays.
-Le responsable politique MGC doit être un révélateur de solutions pour sa région et son pays.
Une de nos missions à nous aujourd’hui, c’est de montrer la voie et de dire à haute et intelligible voix, aux générations présentes et futures, de se libérer de la peur, des complexes et de se lever pour conquérir le droit à une vie décente, et belle.
Ivoiriens, Ivoiriennes
Rassemblons-nous tous autour de ce projet, autour de cette vision.
Tous autant que nous sommes, menons ce combat qui s’impose à nous.
C’est à chaque peuple de se donner les moyens de s’offrir le destin dont il rêve.
C’est donc à un engagement sans faiblesse que je vous invite, afin que notre quête de liberté et de souveraineté ne relève plus seulement du domaine du rêve, mais qu’elle vienne solidement s’incruster dans notre vécu et nos réalités quotidiennes.
Il nous revient donc d’aller puiser au plus profond de nous-même, le courage et l’abnégation nécessaire pour faire triompher cet idéal.
Ivoiriens ivoiriennes, mes chers compatriotes
Les douleurs et les gémissements de notre mère patrie nous interpellent et nous appellent à l’action. Car elle est en travail pour nous offrir, le fruit d’une belle gestation.
Ensemble, nous écrivons aujourd’hui, une nouvelle page de l’histoire de notre pays avec le MGC.
Nous sommes lancés, et comme un flot puissant, nous atteindrons la berge de la Côte d’Ivoire nouvelle, transformée, modernisée, dans une Afrique développée, incontournable, forte et respectée de tous.
Que l’Eternel nous bénisse tous !
Qu’Il bénisse le MGC !
Qu’Il bénisse la Côte d’Ivoire !