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Crise postélectorale 2010-2011: Ces faits qui ont conduit Dogbo, Séka Séka et autres en prison

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Les officiers sous le régime de Laurent Gbagbo se sont rendus coupables de graves crimes. (Photo : DR)
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Dans une déclaration rendue publique hier, mardi 9 août 2022, le parti de Laurent Gbagbo a encore appelé à la « libération de tous les prisonniers (civils) et militaires ». Au nombre de ces militaires encore dans les liens de la détention, se trouvent le général Dogbo Blé, le capitaine Séka Yapo alias Séka Séka et bien d’autres.

Tous ont été jugés et condamnés à la suite de procès portant sur des crimes perpétrés durant la sanglante crise postélectorale, qu’on dit avoir fait officiellement 3000 morts. Commandant de la Garde républicaine à l’époque des faits, le général Dogbo Blé s’est trouvé mêlé à plusieurs procès qui ont fait tant de bruit. Il s’est d’abord retrouvé devant le tribunal pour le rôle qu’il a joué dans l’assassinat du colonel-major Adama Dosso en mars 2011, en pleine crise postélectorale. Proche d’Alassane Ouattara, cet officier à la retraite, sortait de l’hôtel du Golf où s’était retranché Ouattara, suite aux violences ayant suivi le second tour de l’élection présidentielle de 2010. Débuté le 2 octobre 2012, ce premier procès engagé pour juger les crimes commis durant la guerre postélectorale, s’est achevé le 11 du même mois par la condamnation du général Bruno Dogbo Blé à 15 ans de prison ferme. Avec lui, 4 co-accusés également condamnés à la même peine : le commandant Kipré Yagba, le sergent Toualy Noël, le sergent-chef Lago Léo et le sergent Toh Ferdinand. Les deux derniers ont reconnu avoir abattu la victime sur instruction du général Dogbo.

Dogbo Blé cité, jugé et condamné dans l'affaire de l'assassinat du Français Yves Lamblin 

Le même Dogbo Blé a été par la suite cité, jugé et condamné dans l’affaire de l’assassinat du Français Yves Lamblin, alors Directeur Général du Groupe Sifca. Le procès qui s’est ouvert le 31 janvier 2017, s’est achevé le 13 avril par la condamnation à 18 ans du général Dogbo et ses deux adjoints, les colonels Jean Aby et Léopold Okou Mody, à la même peine. Ils ont été condamnés pour meurtre du Français Yves Lamblin et de trois hommes d’affaires enlevés et assassinés, en même temps que le Directeur de l’hôtel Novotel au Plateau, au plus fort de la guerre postélectorale. Pour le même meurtre, le commissaire Osée Loguey a été condamné, lui, à 20 ans de prison pour avoir donné le coup fatal. Deux autres membres du commando, Henri Guehi Bleka dit « Rougeaud » et Yoro Tapeko ont écopé, eux, de 10 ans et 6 ans de prison.

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Le nom du général Dogbo Blé a été à nouveau, mêlé à l’assassinat de l’ex-chef de l’État, le général Robert Guéi. Quoique cette affaire n’ait aucun lien avec la crise postélectorale, le procès s’est tenu pour faire la lumière sur le meurtre de cet ancien chef de la junte, qui a dirigé la Côte d’Ivoire suite au coup d’État du 24 décembre 1999. Le procès, qui s’est ouvert à la mi-décembre 2015, s’est achevé le 18 février 2016 avec la condamnation à la prison à perpétuité du général Dogbo Blé et de l’ancien chef de la sécurité de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, Anselme Séka Yapo alias Séka Séka et du maréchal des logis Séry Daleba. Tous ont été condamnés pour assassinat et complicité d’assassinat du général Robert Guéi en septembre 2002.

Assane Niada

 

 

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