Politique

Fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens/Filippo Grandi (patron du HCR) à Ouattara : « Monsieur le Président, Vous êtes un exemple »

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Le 30 juin 2022, c’en sera fini du statut de réfugié ivoirien. Hier, lundi 20 juin 2022, s’est tenue au Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody, la cérémonie mettant officiellement fin à ce statut accordé aux Ivoiriens ayant fui la rébellion de 2002 et les violences postélectorales de 2011. À l’occasion, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a rendu un vibrant hommage au Président de la République, Alassane Ouattara.

 

Dans neufs jours, les Ivoiriens n’ayant pas encore regagné la Côte d’Ivoire depuis les crises successives qu’a vécues le pays, ne pourront plus bénéficier du statut de réfugié. Prise lors de la 72e session de son Comité exécutif, qui s’est tenue du 4 au 8 octobre 2021, la mesure a été réitérée lors de cette cérémonie marquant officiellement la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens qui ont fui les violences politiques. Pour le HCR, cette mesure est singulière et n’est, en réalité, que la conséquence de la stabilité retrouvée par la Côte d’Ivoire sous la houlette de son Président. Aussi le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, n’a-t-il pas tari d’éloges pour saluer les actions posées par Ouattara en vue d’aboutir à ce climat de paix favorable au retour au pays, de la quasi-totalité des Ivoiriens qui se sont réfugiés à l’extérieur. « Je suis ici pour dire, monsieur le Président, que voilà un exemple. On espère que d’autres vont suivre », a-t-il commencé par dire, avant d’ajouter : « Je veux donc vous rendre hommage monsieur le Président, parce que vous avez proposé vous-même d'entamer ce processus, qui a été rendu possible par de multiples facteurs, essentiellement, ici en Côte d'Ivoire : le rétablissement de la paix et de la stabilité, les efforts de réconciliation nationale et le développement économique que vous avez guidé ».

Et comme pour justifier les lauriers qu’il venait de tresser au chef de l’État, il a égrené les chiffres qui situent sur la situation réelle des réfugiés ivoiriens. Selon lui, 96% des Ivoiriens qui ont fui les violences politiques pour trouver refuge ailleurs, sont rentrés au pays. Soit 310 000 sur les 325 000 qui étaient établis dans la sous-région et qui ont fait l’objet de la feuille de route. Il a souligné qu’au plus fort de cet afflux de réfugiés, le HCR avait enregistré un pic de 380 000 réfugiés dans le monde. « Il y a encore quelques milliers qui vont entrer dans les semaines qui suivent. Il en reste à peu près 12 à 13.000 dans les pays d’asile qui vont faire l’objet de mesures de régularisation : octroi de passeport, naturalisation…», a-t-il indiqué. Pour Filippo Grandi, «il est important que, pour ceux qui ne souhaitent pas rentrer, pour des raisons personnelles, des mesures de régularisation soient prises ». À sa suite, l’ambassadeur du Ghana, Fréderic Daniel Laryea, a relevé que ce succès ivoirien est singulier et mérite de ce fait, d’être donné en exemple à d’autres nations en situation de conflit.

Pour sa part, la ministre ivoirienne des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, a fait savoir que la cérémonie était bien la preuve que la Côte d’Ivoire a retrouvé une stabilité durable. « La Côte d'Ivoire, fidèle à l'héritage laissé par notre père fondateur, est redevenue un pays de paix, d'hospitalité et de diversité sociale », s’est félicitée la cheffe de la diplomatie ivoirienne. Et de saluer, à son tour, le leadership du chef de l’État : « La présente cérémonie vient consacrer les efforts du chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, en faveur de la paix, de la réconciliation et de l'union des filles et fils de la Côte d'Ivoire ». Elle a conclu son propos en réaffirmant que le gouvernement ivoirien était disposé à délivrer des passeports à ceux de ses ressortissants réfugiés qui n’étaient pas désireux de rentrer. « Ceux qui ont opté pour la résidence permanente en terre d'accueil pour diverses raisons, recevront, d'ici peu, leurs passeports à l'instar des 187 de nos frères et sœurs qui sont installés au Libéria », a-t-elle assuré.

 

Assane Niada

 

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