L’ex-chef de l’État, Laurent Gbagbo, est annoncé fin mars-début avril 2022, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, pour une visite aux populations. Dans une déclaration dont L’Avenir a reçu copie, des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, interpellent l’ex-chef de l’État, Laurent Gbagbo, sur leur situation.
Plus de dix ans après la crise postélectorale, l’ancien Président, Laurent Gbagbo, se rendra à l’Ouest du pays pour, dit-il, saluer les populations de cette région. Pour des citoyens sortis affectés par ce litige électoral, qui l’avait opposé à Alassane Ouattara, cette visite sera l’occasion de porter à la connaissance de l’ex-chef de l’État, leurs préoccupations. Mais en attendant, ils ont produit une déclaration dans laquelle, ils donnent une idée du message qu’ils entendent passer pour qui ou par la faute de qui, ils ont été victimes des événements tragiques de 2010-2011.
Réunies au sein de l’Union des Rescapés des Massacres de Duékoué (URMD), ces victimes de guerre, voient en la visite de l’ex-président de la République à l’Ouest, une occasion de porter à sa connaissance, leurs préoccupations. « Nous sommes plus préoccupés par notre situation financière qui se dégrade au quotidien », interpellent-elles, par la voix de leur président, Blé Joël Olivier. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur leur état de santé, de l’aveu même de Blé Joël Olivier. « Nous enregistrons malheureusement, des décès au sein de l’URMD, à cause de l’incapacité de certains à payer leurs médicaments », lancent-elles comme un cri du cœur à l’illustre visiteur que les populations de Duékoué s’apprêtent à recevoir. Ce message, le président des victimes de Duékoué, entend le délivrer à la faveur du séjour de l’ex-chef de l’État dans leur région. Aussi lui et ses camarades voient-ils dans cette visite, un déplacement bien à propos. En effet, selon Blé Joël, « l’arrivée du président Gbagbo à Duékoué va soulager un tant soit peu, moralement, plusieurs personnes et redonner de l’espoir à certaines victimes ». Par-delà tout, lui et ses camarades de l’URMD y voient une opportunité pour « donner un coup de pouce au processus de réconciliation et de cohésion nationale entamé depuis l’investiture du président Alassane Ouattara à Yamoussoukro ».
A.Niada
