Le premier vice-premier exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Stéphane Kipré, a plaidé le samedi 08 janvier 2022 à Issia pour l’abandon des poursuites judiciaires relatives aux violences électorales de 2020 qui ont fait 85 morts dans le pays. Des militantes du PPA-CI de la ville d’Issia ont organisé le samedi 08 janvier 2022 à la place publique de ladite localité, une cérémonie dite « d’hommage et de purification », de l’ex-Président Laurent Gbagbo. Ce dernier a regagné la Côte d’Ivoire le 17 juin dernier après une dizaine d’années dont sept en détention à la Cour pénale internationale (CPI). Stéphane Kipré qui était l’invité spécial de cette cérémonie d’hommage, a profité de cette tribune pour faire un plaidoyer pour l’abandon des poursuites judiciaires relatives aux violences électorales de 2020 ayant fait officiellement 85 morts et près de 500 blessés en Côte d’Ivoire. « (…) le dialogue, c’est pour tout ça. Ce ne sont pas les postes qui nous intéressent, mais nous voulons un dialogue pour parler de la Côte d’Ivoire. Nous voulons le dialogue pour toucher du doigt, les problèmes des Ivoiriens. Laissez les affaires de poursuites ! Allons-y dialoguer ! », a intercédé Stéphane Kipré dans une adresse. Poursuivant, le premier vice-président du PPA-CI a reconnu que le régime du Président Alassane Ouattara a construit de nombreuses infrastructures dans le pays. « Ils ont construit des infrastructures, c’est joli », a reconnu Stéphane Kipré, estimant cependant, que pour construire ces infrastructures, « ils ont vendu la Côte d’Ivoire sur 40 ans ». « Nous allons faire le tour de la Côte d’Ivoire pour voir effectivement leur émergence 2020 dont ils ont tant parlé. Ils ont dit que chaque partie de la Côte d’Ivoire aurait un hôpital, un lycée, nous allons vérifier ça. Nous allons partir sur l’ensemble du territoire pour voir ce qu’ils ont fait », a promis Stéphane Kipré aux militants du PPA-CI. Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Adou Richard Christophe, a fait le point, le 27 décembre dernier, de l’enquête sur les violences électorales de 2020. À cette occasion, celui-ci a insisté que toutes les personnes, y compris certaines personnalités de l’opposition, « dont la culpabilité pourrait être retenue au cours des procès à venir, subiront toute la rigueur de la loi pénale ».
Lahassana Barro