Le ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, chargé de l’intégration africaine, Alcide Djédjé, a présidé la cérémonie de prise de fonction de Marcel Amon-Tanoh, nouveau Secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente.
Ce mardi 4 janvier 2022, Marcel Amon-Tanoh a pris le témoin du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente. La passation de charges s’est déroulée au siège de l’organisation, à Abidjan entre le secrétaire exécutif sortant, Patrice Kouamé et l’ancien ministre des Affaires étrangères Marcel Amon-Tanoh. Le nouveau secrétaire exécutif a promis mériter la confiance du chef de l’État. « Je voudrais avant tout propos, exprimer toute ma gratitude et mes remerciements au président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, qui a bien voulu me renouveler sa confiance, en me proposant à ses pairs, en qualité de Secrétaire exécutif du Conseil de l’entente. Je voudrais également remercier les présidents des pays membres (Bénin, Burkina Faso, Niger et du Togo) qui ont bien voulu accepter la proposition du Président Ouattara et m’accorder ainsi leur confiance. Je ferai en sorte de mériter cette confiance », a promis Marcel Amon-Tanoh, l’ex-ministre des Affaires Etrangères nommé Secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente. À son tour, Alcide Djédjé s’est félicité de la nomination de Marcel Amon-Tanoh à la tête du Secrétariat exécutif du Conseil de l’entente. Pour lui, il est le choix indiqué pour gérer l’institution, vu son parcours ponctué de hautes fonctions au sommet de l’État. Rappelons que le 18 mars 2020, Marcel Amon-Tanoh avait choisi de claquer la porte au gouvernement d’Alassane Ouattara et au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de démissionner de son poste de ministre des Affaires étrangères. Pis, lors de la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne pour protester notre la candidature à un troisième mandat du Président Alassane Ouattara, il avait rejoint la coalition amenée par Henri Konan Bédié et tenu des propos particulièrement durs à l’encontre du RHDP et de son président. Il avait, après la débâcle de la présidentielle et des législatives de l’opposition, fait acte de repentance vis-à-vis du Président Alassane Ouattara et lui avait exprimé ses profonds regrets. D’ailleurs, il avait été reçu plusieurs fois par celui-ci au Palais présidentiel. « Je reconnais n’avoir pas été totalement fidèle à mon engagement de montrer aux Ivoiriens qu’il est possible de faire de la politique différemment, en sachant, malgré nos désaccords, garder le bon ton, sans proférer d’invectives et sans porter de jugements de valeur. Je pense notamment aux propos que j’ai tenus le 10 octobre 2020, au stade Felix Houphouët-Boigny, envers le Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Voter pour un président, c’est lui confier notre pays à gérer. Dire qu’il nous le rende n’est qu’une manière d’exprimer une divergence sur certains aspects de la gestion des affaires publiques, mais en aucun cas, de suggérer qu’il n’est pas ivoirien, comme il me revient que beaucoup de mes compatriotes l’auraient compris. Néanmoins, le fond ne justifiait pas la forme, or la forme l’emporte sur le fond. J’ai conscience d’avoir profondément heurté le chef de l’État à qui je tiens à présenter publiquement mes sincères excuses, et à exprimer mes regrets aux Ivoiriens », c'est en ces termes qu'Amon-Tanoh avait présenté ses excuses au président de la République.
Alassane Ouattara pardonne à Marcel Amon-Tanoh
En le reconduisant donc auprès de lui, et à la tête d’une institution comme le Conseil de l'Entente, Alassane Ouattara vient démontrer à tous, encore une fois, son sens élevé du pardon et sa marche vers la réconciliation nationale. Notons que le Conseil de l’entente est une organisation de coopération régionale d’Afrique de l’Ouest à finalité principalement économique. Elle a été créée le 29 mai 1959. Depuis 1966, elle s’est dotée d’un secrétariat administratif permanent et son siège se trouve à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les pays fondateurs sont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo. Un fonds d’entraide et de garantie des emprunts permet de soutenir les pays membres les plus défavorisés.
Roxane Ouattara