L’aquaculture et la production de riz, de l’avis de Dr Simone Ehivet Gbagbo, peuvent contribuer au développement du District de la Comoé, qui, faut-il le souligner, regroupe les régions de l’Indénié-Djuablin, du Moronou et du Sud-Comoé et s’étend sur 14 150 km².
De la pêche artisanale au développement de l'aquaculture
Selon l’analyse de la présidente de MGC, le District de la Comoé dispose de potentialités pour la promotion de l’aquaculture. Il s’agit de ses nombreux cours d’eau, dont des fleuves, des lagunes et un lac. L’ex-Première dame part d’un malheureux constat. « Chaque année, notre pays se voit obligé de dépenser entre 300 et 400 milliards de F CFA pour importer du poisson surgelé afin satisfaire la consommation locale de poisson. En effet, la production nationale halieutique de 70 000 tonnes, ne couvre à peine que 14% des besoins de consommation de la population estimés à 500.000 tonnes de poissons par an. Cette situation doit interpeller tout le District de la Comoé qui bénéficie d’un des réseaux hydrographiques les plus denses du pays », a-t-elle relevé. Les 2 fleuves principaux que sont la Comoé et la Bia, puis 3 lagunes, à savoir la lagune Tendo, la lagune lagune Aby qui, elle seule, s’étend sur une superficie de 427 km², et la lagune Ahy et le lac du barrage d’Ayamé. Au regard de ces potentialités, Simone Gbagbo dira : « Il nous faut dépasser le stade de la pêche artisanale pour développer l'aquaculture dans ce district et contribuer ainsi à l’autosuffisance halieutique », souhaite-t-elle.
Hormis l’aquaculture, le MGC, par la voix de sa présidente, estime que ce district dispose de potentialités pour développer la production du riz.
Promouvoir la production du riz
Pour ce parti d’opposition, il ne sert à rien d’injecter des sommes faramineuses pour importer du riz, alors que le District de la Comoé dispose d’atouts pouvant permettre d’en produire. « Quand je regarde tous ces cours d’eau et ces bas-fonds, je me dis que le potentiel rizicole du district existe vraiment et nous ne pouvons pas continuer de rester les bras croisés », fait savoir Simone Ehivet Gbagbo. Elle fonde sa proposition à partir de faits, jugés pertinents. « Nous le savons tous, en Côte d'Ivoire, le riz est l’aliment principal et le besoin de consommation en riz blanchi est évalué à environ 2 600 000 t/an. Or, nous ne produisons que 1 300 000 t/an. La production nationale de riz blanchi ne couvre donc que 50% des besoins nationaux de consommation. Pour combler ce déficit, notre pays importe massivement du riz. Ce qui constitue une source importante de sortie de devise. En 2021, la Côte d’Ivoire a dépensé 405,88 milliards de F CFA pour importer 1 400 000 tonnes de riz ». Cette colossale somme d’argent, de l’avis de Simone Gbagbo, peut permettre de produire du riz au plan local, en offrant du travail aux jeunes du district. De même, l’aquaculture peut aussi contribuer à offrir des emplois aux jeunes. En effet, les données en possession de la présidente du MGC relève « plus de 40 % de cette population, âgée de moins de 15 ans ».
Aristide Otré