Mesdames/Messieurs de la presse,
Nous vous prions de trouver ci-dessous un résumé du point de presse sur les questions de changement climatique et les projets de développement le lundi 3 mai 2021 animé par le directeur général par intérim de la Millennium Challenge Corporation (MCC), Mahmoud Bah, et la directrice générale adjointe, Alexia Latortue.
Modératrice : Bonjour à tous du Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos participants de tout le continent et vous remercier tous de prendre part à cette discussion. Aujourd’hui, nous avons le grand plaisir de nous trouver en compagnie de Mahmoud Bah, directeur général par intérim de la Millennium Challenge Corporation, et d’Alexia Latortue, directrice générale adjointe de la Millennium Challenge Corporation. Nos intervenants discuteront des enjeux du changement climatique et des projets de développement. Ils parleront en particulier des liens entre le changement climatique, la pauvreté et la croissance économique, et des modalités de stimulation de la croissance économique par la MCC à l’aide de fonds publics, pour attirer des capitaux privés et favoriser la croissance des économies et donc la création d’emplois. Ils nous parlent depuis Washington.
Nous commencerons l’appel d’aujourd’hui par l’allocution d’ouverture du directeur général par intérim Bah et de la directrice générale adjointe Latortue, avant de passer à vos questions. Nous essaierons de répondre au plus grand nombre possible d’entre elles pendant le temps qui nous est imparti.
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Pour rappel, l’appel d’aujourd’hui est officiel et, sur ce, je cède la parole au directeur général par intérim de la Millennium Challenge Corporation, M. Mahmoud Bah. à vous pour votre allocution d’ouverture.
M. Bah : Merci beaucoup, Marissa. Merci à l’ensemble du Centre médiatique régional pour l’Afrique, au département d’État, pour avoir organisé cet appel. Et merci à tous pour l’intérêt que vous portez à la MCC et pour votre participation à cet appel.
Comme l’a dit Marissa, je m’appelle Mahmoud Bah, directeur général par intérim de la Millennium Challenge Corporation, et je suis accompagné d’Alexia Latortue, qui prononcera également une brève allocution.
La MCC est une agence d’aide au développement qui travaille avec un certain nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire pour réduire la pauvreté par le biais de la croissance économique. Pour optimiser notre impact, nous ciblons les principaux obstacles au développement des pays et à l’offre d’opportunités à leurs populations.
Les principaux investissements de la MCC, ce que l’on appelle des compacts, sont des investissements menés par les pays, conçus en étroite collaboration avec nos partenaires dans les pays. Ces subventions sont importantes, pluriannuelles et prévisibles. Il ne s’agit pas de prêts et elles n’alourdissent pas le fardeau de la dette du pays. Nos compacts tendent à associer d’importants investissements en infrastructures dans des secteurs comme l’eau, l’énergie, l’agriculture, à des réformes institutionnelles et politiques qui garantissent leur impact significatif et durable.
La MCC a mis en œuvre avec succès 38 compacts dans 29 pays, dont les deux tiers en Afrique. Nos programmes ont permis la réalisation de centaines de projets qui améliorent la vie d’environ 188 millions de personnes. Neuf compacts sont aujourd’hui en cours de mise en œuvre, huit en cours d’élaboration – il s’agit de ceux qui n’ont pas encore été approuvés par notre conseil d’administration – ainsi que deux compacts régionaux. Les compacts régionaux font chacun intervenir deux pays.
Comme vous le savez, la COVID-19 continue d’avoir un impact négatif sur les économies du monde entier, et érode des décennies de progrès en matière de développement et de réduction de la pauvreté, de systèmes de santé et de sécurité alimentaire. Pour la première fois en 20 ans, la pauvreté mondiale a considérablement augmenté en raison de la crise sanitaire et a poussé quelque 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. La MCC et nos pays partenaires, dont beaucoup en Afrique, ne sont pas épargnés par cette pandémie.
La MCC adopte une vision à long terme. Nous nous engageons à travailler avec nos partenaires en Afrique et dans le monde entier pour favoriser une reprise durable et inclusive qui crée des emplois et facilite la revitalisation économique. Nous espérons que la communauté mondiale du développement saisira cette opportunité d’accroître son partenariat et sa collaboration avec les pays africains dans le souci de l’efficacité de l’aide, d’une responsabilisation accrue de la gouvernance et, surtout, afin de catalyser une croissance inclusive tirée par le secteur privé. Aujourd’hui, les efforts de développement international des États-Unis n’ont jamais été aussi harmonisés et vitaux pour nos pays partenaires et leurs citoyens.
Sur ce, je tiens à vous remercier et permettez-moi de céder la parole à Alexia pour son allocution.
Mme Latortue : Merci beaucoup, Mahmoud. Merci également, Marissa, de nous accueillir, et je voudrais me joindre à Mahmoud pour souhaiter la bienvenue à tous ceux qui sont avec nous aujourd’hui.
Donc, après l’aperçu de Mahmoud sur la MCC et notre portefeuille de compacts, je voudrais maintenant vous parler des trois priorités stratégiques de notre agence. Et je soupçonne que vous reconnaîtrez qu’ils sont pleinement en accord avec les priorités de l’administration Biden-Harris.
Les trois priorités stratégiques de la MCC sont l’inclusion et le genre, la catalyse du secteur privé, et troisièmement, le climat. Je couvrirai brièvement les deux premiers, puis je m’attarderai un peu plus sur le climat.
Et s’il y a une chose à retenir pour vous, c’est que les trois priorités consistent toutes à contribuer à une croissance de haute qualité, et j’entends par là une croissance inclusive, riche en emplois et durable.
Donc, tout d’abord, en ce qui concerne l’inclusion et le genre, la MCC entend promouvoir une croissance qui profite à tous les segments de la société. Pour cela, nous examinerons nos modèles économiques et nos outils de diagnostic. Il s’agit d’améliorer les impacts distributifs des projets et de s’assurer que les approches pro-pauvres font partie intégrante de tous les programmes de la MCC. Nous continuerons à favoriser l’autonomisation économique des femmes, en nous appuyant sur nos solides antécédents. Et compte tenu de la démographie des pays dans lesquels nous travaillons, en particulier en Afrique, nous explorerons également la question des jeunes de manière plus délibérée.
Deuxièmement, il est clair que tous les pays se tournent vers le secteur privé pour aider à la reprise après les impacts économiques de la COVID. La MCC, par nos subventions, peut jouer un rôle de catalyseur en facilitant la mobilisation de financements privés, et ce, de deux façons différentes. Premièrement, nous travaillons avec les pays sur des réformes politiques et institutionnelles pour favoriser l’instauration d’un climat des affaires propice à l’attrait d’investisseurs privés. Deuxièmement, nous nous associons également à d’autres partenaires dans le domaine du développement, notamment l’U.S. Development Finance Corporation, pour faciliter des investissements qui ne seraient autrement pas possibles.
Troisièmement, sur le changement climatique – et j’en dirai un peu plus ici – nous savons tous que le changement climatique est la question déterminante de notre époque et que les pays les plus touchés sont également les moins en mesure de supporter ses conséquences et d’en atténuer les effets dévastateurs, alors même qu’ils en sont les moins responsables. La MCC reconnaît donc que le changement climatique est absolument indissociable de la pauvreté et de la croissance économique. En fait, la MCC a été à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, et a investi ne serait-ce qu’au cours des cinq dernières années plus de 1,5 milliard de dollars, soit environ 38 % de notre programme de fonds dans les activités liées au climat. Notre travail sur le climat couvre l’adaptation, la résilience climatique et l’atténuation.
Le 22 avril, à l’occasion du Jour de la Terre, l’administration Biden-Harris a organisé le sommet des dirigeants sur le climat. Ce rassemblement a réuni 40 dirigeants mondiaux, dont cinq dirigeants africains, dans le cadre d’un sommet virtuel pour rallier le monde à la lutte contre le changement climatique – car le climat est un problème qui nécessite une action collective. Parallèlement à l’événement, la MCC a pris de nouveaux engagements ambitieux. Nous nous engageons à ce que plus de 50 % des fonds de nos programmes soient consacrés à des investissements liés au climat au cours des cinq prochaines années. La MCC aide les pays à s’éloigner des combustibles fossiles en investissant dans les énergies renouvelables, notamment les énergies solaire et hydroélectrique, et en appliquant une politique sans charbon dans l’ensemble de notre portefeuille d’investissements.
La MCC renforce également la résilience climatique dans des secteurs critiques tels que l’agriculture, l’eau et les routes, et nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements de nos pays partenaires pour mettre en œuvre des réformes politiques et institutionnelles et pour aider les pays à définir, renforcer et mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national. Nous sommes en train de finaliser une stratégie climatique à l’échelle de l’agence qui définit une feuille de route pour la mise en œuvre et la réalisation de tous les objectifs dont j’ai fait état.
Les défis auxquels nous sommes confrontés dans la communauté du développement sont de taille et aucun acteur ne peut les relever seul. Une nouvelle opportunité s’offre à nous dans les années à venir, de mieux travailler en partenariat avec les dirigeants africains, le secteur privé africain, la société civile africaine, et la MCC s’efforcera d’utiliser mieux encore nos ressources financières limitées pour établir un contact avec d’autres parties du système de développement, à la fois aux États-Unis, comme avec la DFC et l’USAID, et d’autres partenaires en matière de développement.
Nb : les titres et surtitres sont de la rédaction