Politique

Appels répétés à la libération des militaires condamnés/Le Porte-parole du gouvernement à Gbagbo : « En matière pénale, la responsabilité est personnelle »

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Le gouvernement a répondu le mercredi 1er décembre 2021 à l’ancien président Laurent Gbagbo, relativement au maintien en prison des militaires arrêtés pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 

Le ministre de la Communication, des médias et de la francophonie, Amadou Coulibaly, dit Am’s, a répondu à la préoccupation de l’ex-président Laurent Gbagbo qui dit ne pas comprendre le maintien en prison des militaires de la crise postélectorale de 2010-2011, alors que lui-même qui était le chef de l’État à l’époque, a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI). « Vous savez, au cours de la folie meurtrière que notre pays a connue pendant la crise postélectorale, beaucoup d’horreurs ont été commises. C’était des crimes de sang assez graves. Maintenant, je m’étonne de la récurrence de cette interrogation. Mais ce que je veux dire, c’est qu’en matière pénale et M. Gbagbo doit le savoir, lui qui a une batterie d’avocats internationaux avec lui, la responsabilité est personnelle. Ces individus sont poursuivis pour des crimes qu’ils ont commis eux-mêmes », a expliqué le ministre Amadou Coulibaly qui est également le porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres du mercredi 1er décembre 2021. « Maintenant, M. Gbagbo doit savoir également qu’en matière pénale, l’aveu est la reine des preuves. Est-ce que la récurrence de cette interrogation est une forme d’aveu ? M. Gbagbo est-il en train de nous dire que c’est lui qui a donné des instructions et si tel est le cas, cela pourrait intéresser la justice, parce qu’il ouvre la voie à une autre procédure à partir du moment où l’aveu est la reine des preuves », a ajouté Amadou Coulibaly. Il a estimé par ailleurs, que si l’ex-président se rend lui-même à la justice pour avouer sa responsabilité, « ça sera un comportement de woody ». Poursuivant, Am’s a soutenu que Laurent Gbagbo exploite « l’émotion et la naïveté » de ses partisans pour « blanchir sa conscience ». « Il n’est pas bien de vouloir exploiter l’émotion et la naïveté de ses partisans pour blanchir sa conscience. C’est moralement malsain. Les faits sont là. Ils (les militaires) sont poursuivis pour des crimes de sang. S’il (Laurent Gbagbo) sent qu’il a une quelconque responsabilité, qu’il facilite le travail à la justice en allant lui-même se rendre », a conclu le porte-parole du gouvernement. Le lundi 22 novembre dernier, alors qu’il présidait le premier secrétariat général du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ex-président Laurent Gbagbo a affirmé qu’il continuera son plaidoyer auprès du chef de l’État Alassane Ouattara, afin d’obtenir la libération des détenus militaires de la crise postélectorale de 2010-2011. Cependant, il s’est étonné de ce que lui qui était le président de la République au moment des faits, est désormais libre, alors que les militaires sensés agir sous les ordres sont encore emprisonnés.

 

Lahassana Barro

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