L’ancien chef de la rébellion semble résolut, Guillaume Soro a refusé une nouvelle fois de comparaître devant la justice française. Et ce, dans le cadre du dossier qui l’oppose à Michel Gbagbo, fils de l'ancien président ivoirien, qui l'accuse de « séquestration » en 2011 en Côte d'Ivoire. Ses avocats sont montés au créneau pour défendre leur client.
Sa défense dénonce un acte qu'elle qualifie d’« illégal » et qui méprise, selon elle, « le droit international coutumier ».
« La règle, c'est la coutume internationale qui s'applique, c'est que le Premier ministre bénéficie d'une immunité de juridiction : il ne peut pas être jugé en France pour des actes commis en sa qualité de Premier ministre en Côte d'Ivoire lors de ses fonctions et dans le cadre de ces mêmes fonctions », explique Me Robin Binsard, l'un de ses avocats.
« C'est la quatrième convocation en huit ans qui est adressé à M. Guillaume Soro alors que la position du procureur est très claire : cette procédure est illégale, l'immunité s'oppose à ce que Guillaume Soro soit convoqué et pourtant, le juge d'instruction, contre l'avis du procureur, contre l'avis de la cour de cassation, persiste à convoquer M. Guillaume Soro. C'en est assez. », a jouté le conseil de l’ancien leader de la Fesci.
Cette sortie des avocats de Guillaume Soro a fait réagir Me Habiba Touré, l'un des avocats de Michel Gbagbo : « libres à eux de communiquer comme ils veulent », mais « de notre côté, on entend aller jusqu'au bout », a-t-elle poursuivi, en assurant « les arguments évoqués sont hors sujet en ce qui nous concerne ».
Noton qu’il y a neuf ans, Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président ivoirien avait porté plainte en France, notamment contre l'ancien Premier ministre Guillaume Soro pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » pour son arrestation en 2011 en Côte d'Ivoire.
Olivier YEO