Plusieurs dizaines d’associations et de partis politiques estiment qu’avec ses deux recommandations phares, la prorogation de la durée de la transition de 2 ans à 5 ans et la candidature du chef de la junte à la prochaine présidentielle –, le dialogue inter-Maliens n’a pas du tout atteint son objectif de réconcilier les citoyens du Mali.
le dialogue qui s'est fait au Mali a raté tout son sens
Youssouf Daba Diawara, leader politique malien et président d’un mouvement politique « suspendu comme d’autres d’activités » par la junte, explique : « Pour nous, le dialogue qui s'est fait au Mali a raté tout son sens. Nous n'avons pas été surpris de voir les résolutions qui en sont sorties. C'était juste un moyen pour les autorités de transition de se légitimer et de se maintenir au pouvoir ».
On va se battre pour la démocratie
Face à cette situation, les démocrates maliens, ajoute-t-il, ne vont pas rester les bras croisés. « On est en train de se préparer. On va se battre pour la démocratie et pour cela, nous allons mener des actions. Nous pensons que seules les actions pourront faire bouger les lignes et sortir le pays de cette situation que nous connaissons. »
De leur côté, les rebelles du nord du Mali réunis au sein du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) affirment que la rencontre qui s’est tenue est « un non-évènement ». Le problème de la réconciliation nationale au Mali « demeure entier », ajoute un responsable de ce mouvement armé.
Bema Bakayoko avec RFI.FR