En 19 mois, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes. Plus de 3 millions d'entre eux ont cherché refuge dans les pays voisins. La majorité fuient vers le Tchad, mais ceux qui font le choix d'aller en Égypte se retrouvent principalement au Caire, à Alexandrie et à Assouan, dans le sud-est du pays.
Plus des deux tiers des réfugiés en Égypte sont soudanais. C'est ce qu'affirme Christine Beshay, l'adjointe des relations extérieures du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) en Égypte.
Pression migratoire « immense »
Au début du conflit, l'Égypte accueille ses voisins les bras ouverts, aucune contrainte administrative n'est imposée aux femmes, aux enfants et aux hommes de plus de 50 ans. Mais face à l'afflux de réfugiés, des milliers chaque jour au début de la guerre, les autorités durcissent l'accès à leur territoire.
L'Égypte commence par imposer un visa de 1 500 dollars par personne. À cela, s'ajoute l'obtention d'une « autorisation de sécurité préalable » en plus d'un visa consulaire, mais ces mesures n'empêchent pas les soudanais de franchir clandestinement la longue frontière qui sépare les deux pays.
La pression est « immense » et « le fardeau qui pèse sur l'Égypte est insoutenable », alerte le HCR Égypte qui appelle à la mise en place immédiate d'une aide internationale. En 2024, le plan d'aide humanitaire au Soudan, n'a obtenu qu'un peu plus de la moitié des financements nécessaires.
L’Avenir avec RFI