Une visite d’État, en matière diplomatique, c’est le plus haut degré d’importance qui puisse exister sur le plan protocolaire. Les lieux les plus en vue de Washington et notamment la Maison Blanche, sont pavoisés aux couleurs des deux pays. La matinée de ce mercredi 30 novembre, a été marquée par une visite au cimetière national d’Arlington et une rencontre avec la communauté française. Est prévu, un dîner privé pour les deux couples présidentiels. Demain jeudi, se déroulera une cérémonie d’accueil à la présidence américaine avant un entretien bilatéral et enfin un dîner d’État le soir. Dans le chronogramme, il est programmé aussi une série de rencontres au plus niveau avec la vice-présidente Kamala Harris et le secrétaire d’État, Anthony Blinken. Mais également, avec des responsables du Congrès américain. Ce n’est pas la première visite de ce niveau pour Emmanuel Macron, qui avait déjà été reçu dans les mêmes conditions par Donald Trump. Mais les Américains retiennent surtout, que c’est la première visite d’État organisée depuis que Joe Joe Biden a été élu.
Le choix de la France, pas un hasard
Le coordinateur pour les communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale, John Kirby ne cache pas que l’administration Biden est très « exaltée » par cette visite. Il explique que les alliances sont un pilier de la politique étrangère américaine. Et la France est la plus ancienne alliée des Etats-Unis. Elle est, dit John Kirby, au centre de tout ce qui se passe autour de l’Ukraine et de l’Indo-Pacifique avec les menaces chinoises. Et il ne tarit pas d’éloges sur Emmanuel Macron, qualifié de leader européen au sein du G7, et dont il loue à la fois l’expérience, les connaissances et la sagesse. C’est aussi l’occasion de mettre un point final à la brouille liée à l’affaire des sous-marins que la France devait construire pour l’Australie et dont le contrat avait été annulé au profit des États-Unis.
Bema Bakayoko avec RFI.fr