Bastions repris des mains de l’armée russe par l’Ukraine, Kherson a été le cadre de « tortures », comme l’a indiqué récemment, le Parquet ukrainien. Ce sont quatre sites de tortures qui ont été découverts dans six villes.
Électrocution à la tête, sur le doigt et même sur les parties génitales, les militaires russes se sont permis toutes sortes d’exactions, comme expliquent des rescapés aux confrères de France 24. Tous ces faits ont eu lieu, dans des bâtiments que les militaires russes avaient transformé en centres provisoires de tortures. Des témoins ont raconté la manière dont, de façon impuissante ils voyaient leurs voisins se faire embarquer par l’armée russe pour des destinations inconnues.
Pour avoir eu un drapeau ukrainien à domicile ou chanté une hymne à la patrie et ils étaient susceptibles de se faire arrêter. Au-delà des cas de tortures, les habitants de Kherson ont été traumatisés par les forces russes à travers des actes d’humiliation. Des paysans ont confié avoir été la cible de tirs à l’arme lourde, lorsqu’ils essayaient de se réfugier dans des villages voisins.
Arrestations pour ‘’trahison’’
Tôt dans la matinée de ce mardi 22 novembre, le principal monastère de Kiev a fait l’objet de perquisition par les services de sécurité ukrainiens. L’archevêque est soupçonné d’être en lien avec la Russie. « La SBU mène des mesures de contre-espionnage sur le site de la laure des Grottes de Kiev pour contrer les activités subversives des services spéciaux russes en Ukraine », ont indiqué les hommes de Volodymyr Zelensky sur Télégram en précisant que cette perquisition était menée conjointement avec la police et la garde nationale. Un autre responsable des centres de tortures, a lui aussi été épinglé par la police. « Dès les premiers jours de l'occupation de Kherson, cet employé d'un centre de détention a travaillé pour les envahisseurs (...) en tant que responsable des centres de détention provisoire et des lieux d'exécution des peines », a indiqué le Bureau d'État d'enquête ukrainien (SBI) dans un communiqué. Selon le SBI, cet employé a permis l'évasion de « criminels » emprisonnés juste avant la libération de Kherson.
Bema Bakayoko avec France24.com