« Dès aujourd'hui, toutes les structures de pouvoir qui se trouvent dans la ville, l'administration civile et militaire, tous les ministères, se déplacent aussi vers la rive gauche » du fleuve Dniepr qui borde Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le chef de l'administration d'occupation russe, ce mercredi 19 octobre 2022. « Toute la ville sera tenue, mais nous devons nous assurer que les civils soient en sécurité. Personne ne prévoit de laisser Kherson. Les militaires se battront jusqu'à la mort », a-t-il ajouté.
Vladimir Saldo a par ailleurs annoncé que l'entrée dans la région de Kherson sous contrôle russe sera interdite aux civils pendant sept jours. Cette évacuation, à raison de 10 000 personnes/ jour, devrait prendre six jours, selon l'administration d'occupation qui a indiqué que les civils évacués pourront ensuite se rendre en Russie, s'ils le souhaitent. Selon l'agence de presse Ria-Novosti, des abonnés des réseaux mobiles locaux ont reçu des SMS les incitant à évacuer avant « des bombardements de l'armée ukrainienne ».
Le général russe Sergueï Sourovikine, chargé des opérations en Ukraine, avait affirmé mardi soir que l'armée russe allait « assurer avant tout l'évacuation sécurisée de la population » de Kherson. Capitale de la région éponyme occupée par le Kremlin depuis le printemps et annexée en septembre, cette ville est actuellement visée par des frappes ukrainiennes sur ses « infrastructures ».
Plus tôt, les autorités d'occupation avaient annoncé le début de l'évacuation des civils vers la rive droite du Dniepr. Des médias russes ont diffusé des images montrant des personnes évacuées, prenant place à bord de ferrys pour traverser le fleuve.
Bema Bakayoko avec RFI.fr