Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce mercredi 21 septembre 2022, une « mobilisation partielle » des Russes en âge de combattre, soit 300.000 réservistes. Le décret sur la mobilisation partielle est signé et entrera en vigueur ce mercredi. Le chef d'État russe se dit prêt à utiliser l'arme nucléaire pour défendre son pays. « J'estime nécessaire de soutenir la proposition (du ministère de la Défense) de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi (...) et qui ont une expérience pertinente », a déclaré Poutine dans une allocution télévisée enregistrée. « Nous ne parlons que de mobilisation partielle », a-t-il affirmé, alors que des rumeurs sur une mobilisation générale couraient ces dernières heures. Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, ces réservistes représentent « un peu plus de 1% » du nombre de personnes mobilisables dans le pays, estimé à quelque 25 millions de personnes.
Ces renforts seront déployés pour « consolider et contrôler les lignes arrières, le long d’une ligne de front qui fait plus de 1.000 kilomètres » dans le sud et l'est de l'Ukraine. Cette décision intervient alors que les forces ukrainiennes ont mené une série de contre-offensive en ce mois de septembre, forçant en particulier à la retraite l'armée russe dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine).
Sergei Choïgou a reconnu par ailleurs un bilan de 5.937 soldats tués depuis le début de son offensive fin février. Un bilan largement en deçà des estimations ukrainiennes et occidentales. Le dernier bilan annoncé par le ministère de la Défense russe faisait état fin mars de 1.351 soldats tués.
Face à ’’la menace’’ représentée selon Vladimir Poutine par « le régime nazi de Kiev et la machine de guerre de l'Occident, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple », a menacé le président russe faisant allusion aux armes nucléaires.
Bema Bakayoko avec TV5monde.com