L’exclusion de Ouagadougou du programme African Growth Opportunities Act (AGOA), liant la première puissance mondiale aux pays africains sera effective à partir du 1er janvier 2023. La Maison Blanche a justifié sa décision par l’absence de progrès démocratique après deux coups d’État militaires dans le pays en 2022.
Joe Bidon a justifié sa décision par une note qui a été transmise au Congrès américain. « Le gouvernement du Burkina-Faso n’a pas fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique ». Le premier coup d'État effectué en janvier par Sandaogo Damiba et le 2e en septembre par Ibrahim Traoré. Pourtant selon le président américain, ces conditions sont nécessaires dans le cadre du programme AGOA.
De son côté Khaterine Tai, ambassadrice du commerce s'est engagée à défendre le Burkina-Faso, dès qu'il réunira les critères pour bénéficier de l'AGOA. « Je vais fournir au Burkina Faso une feuille de route claire leur permettant de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d'y parvenir », a-t-elle confiée.
Lancé en 2000, l’African Growth Opportunities Act vise à faciliter les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement par le biais notamment de réductions de taxes à l’importation, sous réserve de conditions liées au respect des droits humains et à la bonne gouvernance.
La liste des pays membres est révisée chaque année. En plus du Burkina Faso, trois autres pays africains ont déjà été exclus du programme par les États-Unis en 2022 : l’Éthiopie, la République de Guinée et le Mali.
Bema Bakayoko avec RFI.fr