International

Burkina-Faso : Quand Wagner courtise le capitaine Ibrahim Traoré

burkina-faso-quand-wagner-courtise-le-capitaine-ibrahim-traore
Wagner tisse sa toile en Afrique (Photo DR)
PARTAGEZ
Le Burkina-Faso attise les appétits de la Russie, et spécialement du groupe Wagner. Le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, a ouvertement fait part de son intention de se rapprocher de « nouveaux partenaires ». Il a cité notamment la Russie. Evgueni Prigojine, créateur du groupe Wagner et proche de Vladimir Poutine, s'est exprimé à deux reprises à cet effet.

Aussi tôt arrivé,  le chef actuel de la junte au pouvoir du Burkina-Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a affiché ses intentions de collaborer avec la société militaire privée russe Wagner. L'offre de services est à peine voilée.

A lire aussiBurkina-Faso/ Capitaine Ibrahim Traoré: «Les assises vont désigner un président de la transition» au Burkina-Faso

Dans un communiqué diffusé le samedi 02 octobre dès leur prise de fonction, les putschistes évoquaient une divergence avec le président déchu, le lieutenant-colonel Damiba, en raison de « notre ferme volonté d'aller vers de nouveaux partenaires, prêts à nous aider dans notre lutte contre le terrorisme ». Le drapeau russe est brandi à chaque rassemblement de soutien aux putschistes, dans la foule et jusque dans les mains de certains soldats. Interrogé sur ses intentions vis-à-vis de la Russie, le capitaine Traoré la cite comme un partenaire parmi d'autres.

A lire aussiBurkina Faso : Sous la pression de la rue, Damiba cède et quitte le Burkina

Evgueni Viktorovitch Prigojine « souhaite la bienvenue » et apporte son « soutien » au capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina, dont il assure qu'il « lutte pour la liberté et la justice ». Il avait déjà salué le premier coup d'État en janvier, estime aujourd'hui que le lieutenant-colonel Damiba « n'a pas justifié la confiance des jeunes officiers » qui l'avaient d'abord accompagné, avant, finalement, de le renverser, neuf mois plus tard. 

« Jusqu'en janvier dernier, le peuple du Burkina Faso était sous le joug des colonialistes qui pillaient le peuple », a déclaré encore Prigojine, visant directement la France, avant d'estimer que les militaires putschistes « ont fait ce qui était nécessaire ».

Bema Bakayoko  avec RFI.fr  

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire