Le colonel Damiba Sandaogo est désormais ministre de la Défense du Burkina-Faso. À ses côtés, le colonel-major Silas Keïta est ministre délégué et promu général de brigade. Les attaques se multiplient ces derniers jours au pays des Etalons. Le lundi 12 septembre, encore 2 soldats ont perdu la vie dans une attaque qualifiée de « complexe » contre un détachement militaire dans la province de l'Oudalan.
10 assaillants ont été tués, selon l'armée. Quelque 40% du territoire burkinabè est hors de contrôle de l'État. La semaine passée, 35 civils avaient péri après l'explosion a déclenché d'une bombe au passage de leur convoi, entre Djibo et Bourzanga. C'était d'ailleurs la dernière prise de parole du général Simporé. Le désormais ex-ministre de la Défense évoquait alors « la nature perfide et cynique des groupes armés terroristes ».
Le chef de la junte à Ouagadougou dressait pourtant il y a encore quelques jours un bilan plutôt positif de la lutte anti- terroriste. Mais ses propos prononcés lors d'un déplacement à Dori, chef-lieu de la région du Sahel, ont vite été ternis par la réalité du terrain.
Fin août, les populations du Sahel avaient manifesté pour dénoncer ce qu'elles appellent « l'incompétence des autorités ». Le président de la transition en a semble-t-il tiré les conséquences.
Bema Bakayoko avec RFI.fr