Est-ce la fin de la crise ? Les partisans du leader chiite irakien, Moqtada al-Sadr, ont commencé, mardi 30 août, à quitter la Zone verte à Bagdad après l'appel de leur chef. Ils avaient envahi la veille cette enclave ultra-sécurisée de la capitale irakienne, le dernier épisode d'une crise politique qui paralyse le pays depuis des mois.
En fin de matinée, Moqtada al-Sadr a donné "60 minutes" à ses combattants pour se retirer de la Zone verte, faute de quoi il a menacé de les "désavouer". "Je présente mes excuses au peuple irakien, seul affecté par les événements", a ajouté Moqtada al-Sadr lors d'une conférence de presse dans son fief de Najaf (centre du pays).
"Honte à cette révolution"
"Honte à cette révolution. Peu importe qui en est l'initiateur, cette révolution, tant qu'elle est entachée de violence, n'en est pas une, a-t-il dénoncé. Je critique le mouvement sadriste. Je remercie les forces de sécurité et les membres du Hachd Al-Chaabi".
Avant cette déclaration, les brigades de la paix, une faction armée à ses ordres, affrontaient le Hachd Al-Chaabi, d'anciens paramilitaires intégrés aux forces de sécurité, et l'armée irakienne dans la Zone verte. Les combats ont fait 23 morts dans les rangs des sadristes, selon un bilan officiel.
Après son annonce, les armes se sont tues et l'armée a annoncé la levée du couvre-feu national instauré la veille dans ce pays en proie à une impasse politique.