Alors que l'armée sud-coréenne prend en ce moment part au plus grand exercice aérien conjoint de son histoire avec son allié américain, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a fustigé ce mercredi 02 novembre la « provocation » de son homologue nord-coréen, Pyongyang. Dénonçant une « invasion territoriale de fait ».
Tout a commencé à 8h51 heure locale (23h51 TU) quand trois missiles balistiques nord-coréens de courte portée ont été lancés et que l'un a franchi la « Ligne de limite du Nord », qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays. Une première depuis la division de la péninsule après la guerre de Corée en 1953.
Dans la foulée, une rare alerte au raid aérien est déclenchée dans l'île sud-coréenne d'Ulleungdo, située à environ 120 km à l'est de la péninsule coréenne, où les habitants ont reçu consigne de se réfugier dans des bunkers. Il a été demandé aux habitants « d'évacuer vers l'abri souterrain le plus proche », rapporte notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca.
Un des missiles a terminé sa course en mer à seulement 57 kilomètres de la ville sud-coréenne de Sokcho, dans le nord-est de la Corée du Sud, a indiqué l'armée sud-coréenne qui a qualifié de « très rare et intolérable » cette salve inédite. Elle a annoncé dans la foulée avoir tiré, pour sa part, trois missiles air-sol près de la frontière maritime intercoréenne.
Bema Bakayoko avec RFI.fr