Cependant, les professionnels de la communication ne sont passés d’avis avec Assini qui leur prive d’un droit sacrosaint : La liberté d’expression. Bandiougou Danté, le président de la Maison de la Presse a appelé les médias locaux à ne pas respecter l’interdiction. « La Maison de la Presse a été surprise de découvrir sur les réseaux sociaux, un communiqué de la Haute Autorité de la Communication (HAC), invitant les médias à arrêter toute diffusion et publication des actualités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations », lit-on dans un communiqué.
Poursuivant, il annonce que « la Maison de la Presse rejette purement et simplement ce communiqué sans fondement juridique de la HAC ». Il a également appelé la presse malienne « à ne pas se soumettre aux injonctions de la HAC et invite les médias à rester debout, unis et mobilisés pour la défense du droit du citoyen à l’information ».
Le Mali, dirigé par des militaires depuis 2020, occupe la 113e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2023. En 2021, le Mali occupait la 99ème place avant de passer à la 111ème position en 2022. Avec cette décision de la junte, il est bien évident que le musellement de la presse fera perdre d’importants points au pays dans le classement.
Pour le moment, les autorités n’ont pas réagi à ce communiqué qui préfigure une nouvelle période de tensions entre les médias et la junte au pouvoir.
Joël DALLY avec Ecofin