Éditos

L’honnêteté intellectuelle et l’éthique en politique

lhonnetete-intellectuelle-et-lethique-en-politique
PARTAGEZ
La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par le narratif du président du PDCI-RDA qui a mis les pieds dans le plat, lors de son premier meeting politique. Son axe de communication et aussi de l’opposition toutes tendances confondues, c’est dire que la vie devient de plus en plus difficile sous Ouattara. Il tire son argumentaire du dernier classement du PNUD sur l’Indice de développement humain (IDH) qui a régressé en Côte d’Ivoire, passant de la 159e place en 2022 à la 166e en 2023.

Depuis cette sortie de Soubré, dans les journaux proches de l’opposition, sur les plateaux de débat des chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux, c’est la nouvelle trouvaille de l’opposition pour espérer discréditer le régime en place, à quelque 15 mois de l’élection présidentielle. Malgré les explications des spécialistes de la question, malgré le fait que le PNUD reconnaît avoir commis des erreurs dans la prise en compte des chiffres qui ont permis de faire ce ranking et malgré l’explication pédagogique du porte-parole du gouvernement sur la compréhension de ce classement, les tenants de l’opposition sont droits dans leurs bottes : La vie des Ivoiriens s’empire sous Alassane Ouattara. Cette obsession frise à la fois la malhonnêteté intellectuelle et la mauvaise foi politique. Malgré toutes les explications, le deus ex machina du PDCI-RDA s’est agrippé à des chiffres pour espérer se faire adouber par une partie des populations et se présenter comme le nouvel héraut de l’opposition ivoirienne. Mais cette posture pose un problème d’éthique et de morale. Aujourd’hui, tous les analystes sont unanimes : Après Félix Houphouët-Boigny, jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, autant d’actions concrètes n’ont été menées pour le bien-être des populations que sous le règne d’Alassane Ouattara.

A lire aussiIndice de développement humain (IDH): Le porte-parole du gouvernement répond au président du PDCI-RDA

Ce ne sont pas des paroles en l’air, mais des éléments factuels et vérifiables. C’est donc à juste titre que l’on parle de seconde miracle en Côte d’Ivoire. Prenons simplement les indicateurs de base qui servent à faire le classement de l’IDH que sont la santé, le niveau d’éducation et la qualité de la vie.  Sur la question de l’éducation, sur la période de 2011 à 2023, le taux brut de scolarité est passé de 89,60% sur la période 2013-2014 à 99,93% en 2018. S’agissant du taux d’achèvement du primaire, il est passé de 59,1% en 2012 à 78,22% en 2022 et celui du secondaire premier cycle est passé de 34,5% en 2012 à 68,22% en 2022. Au niveau du supérieur, l’on est passé de trois à neuf universités. Sur le plan de la santé, le nombre d’hôpitaux construits et la qualité des plateaux techniques sont des preuves des efforts du Gouvernement pour améliorer la vie des populations. L’amélioration de l’accès aux services de santé s’est traduite par la construction du CHU d’Angré, du Centre National d’Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara et de l’Institut de Médecine Nucléaire d’Abidjan. Récemment, le ministère de la Santé a fait un petit point sur les équipements dans les centres de santé qui traduisent de façon éloquente, les nombreux efforts du Gouvernement dans ce domaine. A titre d’exemple, avant l’arrivée de Ouattara au pouvoir, la Côte d’Ivoire ne comptait que trois scanners dans le secteur public (Abidjan, Gagnoa et Bouaké) et aucun IRM. À fin 2023, le secteur public dispose de 15 scanners et de 8 IRM.

A lire aussiPDCI RDA : un héritage trop lourd pour l’ex-patron du Crédit suisse

Au chapitre de l’amélioration de la qualité de la vie, le Programme social du Gouvernement, le PJGOUV et les filets sociaux traduisent encore les efforts du Gouvernement. Mieux, l’indice de sécurité est passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en janvier 2024, malgré la situation sécuritaire difficile dans la sous-région. Le taux de couverture est passé de 33% en 2011 à plus de 86% à fin 2023. Le taux de couverture en hydraulique urbaine est maintenant à 78% et en 2023, ce sont 72% de la population qui ont accès à un centre de santé situé à moins de 5 km. Que dire des infrastructures routières ?  Sous Alassane Ouattara, c’est le grand bond en avant. Ce sont au total 1640 km de routes interurbaines, 230 km d’autoroutes, 45 ponts et échangeurs qui ont été construits à ce jour. Alors, de quoi parle Tidjane Thiam, quand il soutient que le Gouvernement actuel ne « met pas l’humain au centre de ses actions » ? Il reste évident que beaucoup a été fait, mais beaucoup reste encore à faire. Après 25 années d’absence au pays, l’ancien banquier suisse peut avoir la circonstance atténuante de la méconnaissance des réalités de la Côte d’Ivoire qu’il aspire à diriger. Il n’a peut-être jamais mis les pieds à Bouna, Minignan, Toulepleu, etc. Quand il va commencer ses tournées à l’intérieur du pays, ses militants lui diront ce que les routes, les écoles, les hôpitaux, l’électricité et l’eau potable de Ouattara ont apporté dans leur vie. La politique, ce n’est ni dans les salons feutrés encore moins de simples incantations.

Bernard KRA

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire